La candidate démocrate à la présidentielle états-unienne, Hillary Clinton, pourrait choisir une femme comme colistier. Ce serait un choix risqué, parce que les États-Unis ne sont pas l'Europe.
Jusqu'à il y a peu, il fallait être un homme blanc (de confession chrétienne, bien entendu) pour aspirer à la présidence aux États-Unis. Déjà que l'idée d'une femme à la tête de la Maison-Blanche paraît incongrue à nombre d'électeurs moyens, un ticket complètement féminin en incitera à coup sûr plusieurs à se tourner vers Donald Trump. Cela pourrait s'avérer coûteux dans les États où la bataille sera serrée. Si le candidat républicain choisit opportunément une femme comme colistier, les défections démocrates pourraient être encore plus nombreuses.
Le plus récent sondage montre que Trump reprend du poil de la bête. Je prédis que si Mme Clinton opte pour une femme à la vice-présidence, son rival misogyne prendra alors la tête dans les intentions de voix. Si j'étais Mme Clinton (qui est du Nord), je jouerais une carte sûre et choisirais un Blanc du Sud pour faire contrepoids. Dans huit ans, si tout va bien, le ticket féminin sera peut-être envisageable. Une marche à la fois.
Sylvio LE BLANC
MONTRÉAL (QUÉBEC)