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À La Une - diplomatie

Ayrault : Le Liban est et restera une priorité de premier ordre pour la France

"Même si Tammam Salam travaille avec beaucoup de courage et de compétence, force est de constater que la crise politique complique son action", a souligné le chef de la diplomatie française.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault (à gauche), qui a entamé la veille une visite officielle au Liban, a été reçu mardi matin par le Premier ministre, Tammam Salam, au Grand Sérail, siège du gouvernement, à Beyrouth. Photo AFP / ANWAR AMRO

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, qui a entamé la veille une visite officielle au Liban, a affirmé mardi que le Liban est une priorité pour la France, à l'issue d'un entretien au Grand sérail avec le Premier ministre Tammam Salam.

"Le Liban est, et restera, une priorité de premier ordre pour la France. C'est ce que je dis depuis mon arrivée ici", a déclaré M. Ayrault, à l'issue de la réunion au siège de la présidence du Conseil. Après avoir rendu hommage au chef du gouvernement, le chef de la diplomatie française a souligné que "même si Tammam Salam travaille avec beaucoup de courage et de compétence, force est de constater que la crise politique complique son action".

"Dans l'intérêt du peuple libanais il est évident que sortir de la crise politique serait un plus, un plus considérable, en particulier pour faire face a toutes les difficultés. Je pense aux difficultés en matière économique, en matière sociale, en matière de sécurité et aussi pour traiter cette difficile question des réfugiés en raison de la guerre en Syrie qui persiste. Donc plus la crise politique sera résolue rapidement, mieux les conditions de vie des Libanais pourront s'améliorer", a-t-il ajouté.

Le Liban est sans chef d'Etat depuis le 25 mai 2014. Le pays accueille également plus d'1,1 million de réfugiés syriens inscrits auprès de l'Onu.

"La France n'épargnera aucun effort pour aider à une solution juste. Et pour cela d'ailleurs la France non seulement dialogue avec les forces politiques libanaises, les personnalités libanaises, mais aussi avec tous les pays qui peuvent jouer un rôle positif (...)", a également déclaré M. Ayrault.

 

(Pour mémoire : Les efforts français sur la présidentielle se poursuivent... et les obstacles demeurent)

 

Chez Raï, Berry et Bassil
Quelques heures plus tard, le ministre français des Affaires étrangères était reçu par le patriarche maronite, Béchara Raï, à Bkerké. M. Ayrault a déclaré à l'issue de la réunion que le Liban est le pays messager de la coexistence, mais il doit régler sa crise politique. Il a également dit que le peuple libanais vit aujourd'hui dans une situation difficile.

En fin d'après-midi, Jean-Marc Ayrault s'est rendu à Aïn el-Tiné, où il a été reçu par le chef du Parlement, Nabih Berry. A l'issue de l'entretien, M. Ayrault s'est contenté de dire : "La voie du dialogue politique est le bon chemin. Je retiens de cette rencontre cet engagement" de la part de Nabih Berry.

Le chef du Quai d'Orsay s'est enfin entretenu avec son homologue libanais, Gebran Bassil. Ce dernier a rappelé, au cours d'une conférence de presse commune, que "Le Liban tente de rester à l'écart des crises régionales", mais a constaté qu'il y avait "des conséquences sur la sécurité" du pays. Il a également réitéré le refus du Liban de toute implantation des réfugiés", en allusion aux déplacés syriens au Liban.

M. Ayrault a pour sa part rappelé que le Liban et la France font tous deux face à la menace terroriste, et a exprimé le soutien de Paris à Beyrouth concernant la question des réfugiés.

Sur le conflit syrien, Jean-Marc Ayrault a rejeté les critiques "injustes" de Moscou à l'égard de l'émissaire de l'Onu sur la Syrie, et réclamé la levée du siège de la ville d'Alep pour permettre la reprise d'un processus de paix.

"Si les choses sont bloquées, ce n'est pas la faute de Staffan de Mistura (l'émissaire de l'Onu), elles sont bloquées parce qu'il y a une rupture du cessez-le-feu. Et aujourd'hui c'est Alep qui est prise en otage, qui fait l'objet d'un siège", a déclaré M. Ayrault.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé mardi M. de Mistura de se "défausser de ses responsabilités" et d'être incapable de relancer les négociations de paix sur la Syrie.

A son arrivée lundi au Liban, M. Ayrault avait exhorté les responsables libanais à trouver un compromis pour régler la crise institutionnelle qui paralyse le pays depuis deux ans, estimant que le conflit syrien ne peut justifier à lui seul le blocage. "Il faut trouver une solution, il appartient aux partis libanais de trouver les voies d'un compromis politique", avait déclaré le ministre devant un parterre de responsables politiques, conviés à un dîner à la Résidence des Pins.

 

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Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, qui a entamé la veille une visite officielle au Liban, a affirmé mardi que le Liban est une priorité pour la France, à l'issue d'un entretien au Grand sérail avec le Premier ministre Tammam Salam.
"Le Liban est, et restera, une priorité de premier ordre pour la France. C'est ce que je dis depuis mon arrivée...

commentaires (3)

La déclaration d'Ayrault est égale au niveau de satisfaction des sondages en France de Normal 1er ...

M.V.

20 h 11, le 12 juillet 2016

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Commentaires (3)

  • La déclaration d'Ayrault est égale au niveau de satisfaction des sondages en France de Normal 1er ...

    M.V.

    20 h 11, le 12 juillet 2016

  • C,EST DIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 45, le 12 juillet 2016

  • AYRALT FAIT UN DISCOURS À HUIS CLOS AU PARLEMENT LIBANAIS À AIIN EL TINÉ. SONT PRÉSENT N.BERRY.

    Gebran Eid

    17 h 42, le 12 juillet 2016

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