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Liban - L’éclairage

Les efforts français sur la présidentielle se poursuivent... et les obstacles demeurent

Les pourparlers des autorités françaises avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, cette semaine à Paris, n'auront pas suscité de grands espoirs concernant la présidentielle libanaise. Toutefois, selon des sources de Paris, la France aura réussi à soutirer une promesse iranienne d'aider à trouver une solution à la crise libanaise. Et bien que les Iraniens insistent toujours sur « la nécessité d'une entente interlibanaise sur une solution », les Français ont vu dans cette position « une fenêtre ouverte » sur le dossier de la présidentielle. Un dossier que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, devrait discuter avec le vice-prince héritier de l'Arabie saoudite, le prince Mohammad ben Salmane, qui sera à Paris le 26 juin.
Mais est-ce que les efforts français, qui sont appuyés par les États-Unis, la Russie et le Vatican, peuvent porter leurs fruits ? Toujours selon les milieux français, suivant des propos rapportés par des sources diplomatiques arabes basées à Paris, les contacts franco-iraniens n'ont jamais été totalement interrompus. Même si les espoirs sont minces de voir l'Iran entrer en contact avec des pays de la région comme l'Arabie saoudite, ce qui serait primordial étant donné l'influence considérable de ces deux pays sur la scène libanaise et sur cette échéance en particulier.
Des sources diplomatiques occidentales restent, pour leur part, sceptiques quant au succès de cette démarche, surtout après le tollé provoqué par la décision de Bahreïn de retirer sa nationalité à un grand dignitaire chiite de l'opposition. Cette mesure a provoqué une vive réaction iranienne, des accusations contre l'Arabie saoudite et une tension nouvelle qui rend une entente entre les deux pays encore moins probable. Cette atmosphère a déteint sur les déclarations du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a estimé, lors de son dernier discours, que la région connaîtra « un été chaud », en en faisant assumer la responsabilité à l'Arabie saoudite et à ses alliés. Hassan Nasrallah devrait hausser encore plus le ton contre l'Arabie saoudite dans son discours prévu aujourd'hui.
D'un autre côté, ceux qui parient sur un succès français dans la modification de la position iranienne par rapport à l'échéance présidentielle comptent surtout sur les récentes nominations sécuritaires à Téhéran. Les espoirs reposent sur l'arrivée, à des postes sensibles, de personnalités proches du monde arabe et non impliquées dans le projet régional des gardiens de la révolution, fondé sur l'utilisation de la violence pour imposer les solutions et le rôle régional de ce pays. Du côté iranien, bien qu'on ne soit pas convaincu du pouvoir de Paris à satisfaire les revendications régionales iraniennes, on reste soucieux de garder de bonnes relations avec la France et, à travers elle, avec l'Union européenne, en prévision de l'étape prochaine, qui sera marquée par l'élection d'un nouveau président aux États-Unis.
Par ailleurs, la présidentielle sera de toute évidence au menu des discussions que mènera M. Ayrault lors de sa visite à Beyrouth les 11 et 12 juillet prochain. Il envisagerait même une rencontre avec des responsables du Hezbollah, dont les députés, ainsi que ceux du Courant patriotique libre (CPL), boycottent les séances électorales au Parlement. Il devrait sonder les opinions des forces du 8 et du 14 Mars sur l'échéance présidentielle et sur les obstacles qui entravent, jusqu'ici, l'élection d'un président, et discuter avec les leaders chrétiens de la nécessité de ne pas garder ce premier poste maronite vacant en cette période délicate, au cours de laquelle se décident la carte politique et les alliances dans la région. D'où le fait que le pouvoir au Liban doit être au complet, afin que le pays puisse faire face aux défis, notamment celui que représentent les organisations terroristes.

Les pourparlers des autorités françaises avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, cette semaine à Paris, n'auront pas suscité de grands espoirs concernant la présidentielle libanaise. Toutefois, selon des sources de Paris, la France aura réussi à soutirer une promesse iranienne d'aider à trouver une solution à la crise libanaise. Et bien que les Iraniens...

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