Menaces d’escalade des riverains contre la pollution du Litani par les carrières

Ce n'est pas la première fois que la question du rinçage du sable des carrières dans les eaux du Litani, et la pollution qui en résulte, provoque la colère des municipalités environnantes, mais celles-ci menacent désormais de recourir à des mesures d'escalade.
Le message a été lancé hier par Hassan Ezzedine, président du conseil municipal de Zaoutar el-Gharbiyé (caza de Nabatiyé) et président du Comité de suivi de la question de la pollution du Litani. À l'issue d'une tournée avec des experts et des ingénieurs du bureau central de services du mouvement Amal, M. Ezzedine a évoqué les résultats de l'analyse de l'eau du Litani dans les laboratoires de l'Office des eaux du Liban-Sud, qui montrent « une pollution à hauteur de 37 % ».
« On nous interdit de nous baigner dans le fleuve, et même d'utiliser son eau pour l'irrigation en raison des bactéries provenant des eaux usées, qui causent des cas d'empoisonnement et de typhoïde, a-t-il poursuivi. Sans compter des polluants qui existent dans le sous-sol du fleuve, dont le taux atteint désormais 37 %, alors qu'il n'est supposé être que de 2 %. »
M. Ezzedine a rappelé que des mouvements de protestation contre l'activité des carrières autour du fleuve, dont le rinçage du sable est à l'origine d'une bonne partie de la pollution, ont déjà eu lieu. « Nous demandons la fermeture de ces carrières, a-t-il martelé. Nous revendiquons également le traitement des eaux usées qui se déversent dans le fleuve à partir de nombre de villages environnants. »
« Nous nous dirigeons vers une escalade après la fête, a-t-il affirmé. Nous comptons effectuer des sit-in devant le sérail à Nabatiyé, Saïda et face au Grand Sérail à Beyrouth, afin de pousser le gouvernement à prendre des mesures pour arrêter les carrières et traiter les eaux usées des municipalités. L'identité de tous ces contrevenants est connue, nous annoncerons leurs noms bientôt. »