L'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri s'en est violemment pris dimanche au Hezbollah, accusant le parti chiite de "sacrifier les jeunes Libanais à la demande de l'Iran pour défendre Bachar (el-Assad)".
"Comment pense-t-il pouvoir rester au pouvoir après avoir tué des dizaines de milliers de son peuple?", a demandé le chef du Courant du Futur en référence au président syrien, lors d'un iftar au Akkar, dans le nord du Liban. "Ceux qui nous accusent de vouloir affaiblir la Syrie ont tort, a ajouté M. Hariri, car, contrairement au Hezbollah, notre pouvoir de décision n'appartient à aucune partie étrangère." "Si (le secrétaire général du Hezbollah) Hassan Nasrallah décide aujourd'hui de retirer ses troupes de Syrie, il ne pourra pas le faire sans le consentement de l'Iran", a assuré le leader sunnite.
Vendredi, M. Nasrallah avait reconnu que le financement de son parti, en argent et en armes, provenait de la République islamique d'Iran. Il avait également indiqué que le parti chiite avait perdu récemment 26 combattants lors de combats à Alep, dans le nord de la Syrie. Un seul a été fait prisonnier et un autre est porté disparu, avait-il précisé, minimisant les "pertes" subies dans les rangs des combattants chiites lors de ces combats que certains médias libanais et arabes ont "amplifiées", selon lui.
Dans un discours prononcé à l'occasion du quarantième du décès de Moustapha Badreddine, dont l'assassinat dans une "grande explosion" près de l'aéroport de Damas a été annoncé en mai dernier, Hassan Nasrallah a expliqué l'importance vitale de la participation de combattants du parti chiite aux combats pour la prise de cette ville, accusant la Turquie et l'Arabie saoudite d'être à la manœuvre, avant de justifier la présence du Hezbollah dans cette région pour "faire face au projet américano-saoudien".
Samedi soir, le Hezbollah a annoncé avoir récupéré les corps de trois de ses combattants tués à Alep. Il s'agit de Ramzi Moghniyé, de Tayr Debba (caza de Tyr); Waël Youssef, (Bazouriyé, Tyr) et Mohammad Hamzé (Charqiyé, caza de Bint Jbeil).
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LA LIBRE EXPRESSION
12 h 22, le 27 juin 2016