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À La Une - brexit

"Ne partez pas!" : quand l'Europe exhorte les Britanniques à rester

Les idées fusent pour convaincre les Britanniques de rester dans l'UE. En voici un florilège.

Des millions de Britanniques votaient jeudi 23 juin 2016 sur leur appartenance à l'Union européenne lors d'un référendum historique. AFP / DANIEL SORABJI

Reconnaître un but anglais de 1966, oublier les oreilles du Prince Charles ou encore parer ses monuments des couleurs l'Union Jack : en Europe, les idées fusent pour convaincre les Britanniques de rester dans l'UE.
En voici un florilège.

But de 1966 et crème solaire 

Le journal allemand Bild est prêt à tout pour que les Britanniques restent dans l'UE... y compris "cesser les blagues sur les oreilles du Prince Charles" et "reconnaître le but de Wembley", allusion au Mondial de football de 1966.

"Chers Britanniques, si vous restez dans l'UE, nous reconnaîtrons le but de Wembley", titre le quotidien allemand, montrant la photo du tir controversé de Geoffrey Hurst, qui avait donné l'avantage aux Anglais pendant la finale de 1966, remportée 4-2 après prolongations.

Les Allemands, à grand renfort d'analyse des images de l'époque, continuent de considérer que ce tir n'est jamais rentré, devenant le symbole de la rivalité sportive germano-britannique.

Et Bild de promettre aussi aux Britanniques: "Par solidarité avec vos coups de soleil, nous n'utiliserons plus de crème solaire", "nous nous passerons de gardien pour la prochaine séance de tirs au but pour préserver le suspense" et "nous vous fournirons un méchant pour tous les prochains James Bond".

 

(Lire aussi : Brexit : les principaux acteurs de la campagne)



Nous détestons l'UE aussi mais...

"Please stay" (S'il vous plait restez), exhorte le quotidien national danois Berlingske, qui orne sa Une d'une caricature d'Anglais très chic, moustache fine, tête couverte d'un chapeau melon et parapluie noir en main, vêtu d'un costume aux couleurs de l'Union Jack. Le seul problème est, qu'en claquant la porte de l'UE derrière lui, il laisse dans l'entrebâillement une partie de ses vêtements, et se retrouve le postérieur au vent...

"Nous, au Danemark, nous comprenons votre scepticisme à l'égard de l'UE peut-être mieux que n'importe quel autre pays", écrit le quotidien de droite. Et de poursuivre, implorant: "Nous avons voté +non+ trois fois, en 1992, 2000, et 2015 -- mais jamais +dehors+".

 

"Operation Croissant"

Une poignée de Français, fervents partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'UE, avaient décidé mercredi de distribuer, dans la gare londonienne de King's Cross, des croissants fabriqués le matin même à Paris et transportés par Eurostar.

Mais l'audacieuse "Opération Croissant" a été contrecarrée par l'intervention de la police britannique, arguant de lois interdisant la distribution de nourriture aux électeurs avant un scrutin qui serait considérée comme de la corruption.

A la place, les 15 jeunes volontaires français ont donc distribué des cartes postales avec des messages rédigés de la main de citoyens d'outre-manche.
"La seule grève que nous ne faisons pas en France, c'est celle de l'amour", a écrit Marie, un Parisienne de 15 ans.

(Lire aussi : « La sortie du Royaume-Uni serait comparable à l'amputation d'un bras pour l'UE »)

 

"Bitte geht nicht!"

Clair, précis et sans équivoque: le magazine allemand Der Spiegel a lui choisi un Union Jack en Une et ces mots: "Bitte Geht Nicht!". Et pour les Britanniques qui ne parlent pas la langue de Goethe, la traduction: "Please don't go!" (s'il vous plaît, ne partez pas!).
Le tabloïd polonais Fakt fait de même, avec un énorme "Britanniques! Restez avec nous" en Une.


Recto, verso

Le quotidien de gauche français Libération propose, lui, jeudi une édition recto/verso, avec en Une un "Qui est in?" qui barre le visage d'un homme dont le visage est entièrement peint: d'un côté, le drapeau britannique, de l'autre le drapeau européen. En retournant le journal, et le commençant par la fin, le lecteur tombe sur une Une identique mais cette fois avec "Qui est out?".

La partie "In" du journal publie un éditorial du journal The Observer, "cinq raisons pour que Londres reste", un portrait de David Cameron et un reportage de Leicester, décrite comme la ville la plus cosmopolite d'Angleterre.

La partie "out", elle, propose un portrait du Pro-Brexit Boris Johnson, détaille les "cinq raisons pour Londres parte" et un reportage au Pays de Galles, ancienne terre minière.


Les couleurs de l'Union Jack

Le drapeau du Royaume-Uni a été projeté sur plusieurs monuments à travers l'Europe, comme à Vienne mercredi soir ou sur l'imposant et soviétique Palais de la Culture à Varsovie mardi.
La mairie de Madrid a été elle illuminée aux couleurs de l'Union Jack, rouge, blanc et bleu.
La réplique du David de Michel-Ange à Florence (Italie) a aussi été vu drapée dans le fameux drapeau.

 

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