« Organic / Erobotic’ » de Charles el-Dib

À Gemmayzé, dans cette rue en action de jour comme de nuit, entre les rangées de maisons traditionnelles, se trouve la galerie 392Rmeil393, qui accueille pour l'instant et jusqu'au 30 juin Charles el-Dib et son exposition intitulée: Organic/ Erobotic'. Ses créations (peinture, sculpture et film d'animation) se répartissent en trois salles et se racontent en trois actes, elles sont le reflet d'un engagement critique sur les notions d'identité, de genre et de sexualité. Charles el-Dib enfante des créatures tantôt sur toile tantôt en métal, il leur donne vie sur l'écran avec sa série d'animations. Dans le premier acte, il représente à travers sa peinture la genèse de ses créatures semblables à une substance désorganisée, dans laquelle on retrouve des allures de fruits, d'organes ou encore d'armes. Le deuxième acte illustre la socialisation de ces êtres, on les voit en compagnie d'humains, en action dans des scènes drôles et colorées. Le troisième et dernier acte accouche d'une nouvelle créature, une évolution ou une révolution plutôt sur les précédents: l'Érobotique – un doux mélange d'érotisme et de robotique –,
métaphore de la gent
humaine.

« Endless Tales » de Yoko Fukushima
Née en 1976 au Japon, Yoko Fukushima vit et travaille à Paris depuis 1977. Elle poursuit ses études entre l'Université de Tokyo Kasei et l'École des beaux-art de Versailles où elle est diplômée avec les félicitations du jury en 2002. Depuis, elle continue ses recherches et participe à plusieurs résidences d'artistes un peu partout en Europe. Aujourd'hui, c'est à Beyrouth –
à la galerie Alice Mogabgab –
qu'elle présente trois installations et une performance filmée qui habiteront la Black Box jusqu'au 29 juillet. Organique, minimal, fragile, hybride, le travail de l'artiste aboutit à la contemplation du cycle de la vie. Swinging Humming (une de ses installations) est une balançoire soutenue par deux longues tresses blondes, faisant référence à Raiponce des frères Grimm. Une installation symbole universel de la beauté féminine; instrument du temps, la balançoire se métamorphose en pendule. Une installation qui pourrait sembler tirée par les cheveux, certes, mais bercée tout de même de poésie.
La galerie accueille en parallèle Andrée Hochar Fattal et sa série de sculptures Fruit défendu. Treize œuvres en bronze et en marbre qui dévoilent une vision voluptueuse du corps de la femme, déployant torse, cuisses et bras dans une singulière danse.