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Sanctions : l'UE doit envisager des "ouvertures" envers la Russie (Ayrault)

L'UE doit réfléchir à "des ouvertures" sur la question des lourdes sanctions décrétées contre la Russie dès le prochain sommet des dirigeants européens fin juin, a estimé lundi le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.
M. Ayrault a toutefois confirmé que les sanctions économiques de l'Union européenne décidées à l'été 2014 en raison de l'implication présumée de la Russie dans le conflit ukrainien seront renouvelées pour six mois.

"Aujourd'hui (...) les conditions ne sont pas réunies pour cette levée des sanctions puisque les accords de Minsk", censés régler le conflit, "ne sont pas respectés", a expliqué M. Ayrault à l'issue d'une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg. "Il y a des avancées, mais insuffisantes", a-t-il fait valoir.

Ces sanctions devaient être formellement prolongées de six mois dès vendredi, mais la décision pourrait aussi être repoussée jusqu'au sommet de chefs d'Etat et de gouvernement européens des 28 et 29 juin à Bruxelles, selon des sources diplomatiques.

A l'occasion de ce sommet, un "état des lieux" pourrait être présenté par les chefs d'Etat français et allemand, François Hollande et Angela Merkel, qui ont négocié les accords de Minsk, a expliqué M. Ayrault.
Et à l'avenir, "si on peut donner quelques signes d'encouragement aux uns et aux autres, ça peut être utile", a-t-il plaidé.

"Je souhaite que (...) on ne se contente pas (à la prochaine échéance, fin décembre, NDLR) de la relance automatique des sanctions pour six mois, mais qu'il y ait un débat", a précisé M. Ayrault, évoquant des "ouvertures" en cas d'"avancées réelles, concrètes, significatives" dans la mise en oeuvre des accords de Minsk. "Mais il faut des conditions pour les ouvertures, donc il faut que ce soit donnant-donnant. Aussi bien les Russes que les Ukrainiens doivent faire leur part du travail", a-t-il insisté.

Le sommet de la fin juin sera principalement consacré aux suites à donner au référendum britannique sur l'appartenance à l'UE. Si le "Brexit", une sortie de l'Union, l'emporte, la question des sanctions russes serait repoussée à une date ultérieure, a toutefois précisé une source diplomatique.

Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, avait déjà ébauché un assouplissement de la position de l'UE fin mai, mentionnant une possible "réduction graduelle" de ces sanctions en cas de "progrès significatifs" dans la mise en oeuvre des accords de Minsk.
Les principales dispositions de ces accords, à commencer par le cessez-le-feu sur la ligne de front, sont loin d'être appliquées.

"Nous ne sommes pas rancuniers, et nous sommes prêts à faire un pas vers nos partenaires européens", a lancé vendredi le président russe Vladimir Poutine à propos de ces sanctions qui ont fortement pénalisé l'économie russe, mais cela "ne peut pas être, bien entendu, à sens unique".

L'UE doit réfléchir à "des ouvertures" sur la question des lourdes sanctions décrétées contre la Russie dès le prochain sommet des dirigeants européens fin juin, a estimé lundi le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.M. Ayrault a toutefois confirmé que les sanctions économiques de l'Union européenne décidées à l'été 2014 en raison de l'implication présumée de la...