Examens officiels : Bou Saab annonce la découverte d'un important réseau de triche

Le ministre libanais de l'Education, Elias Bou Saab, a annoncé vendredi avoir découvert un important réseau de triche, au moment où les étudiants libanais passent les épreuves officielles du baccalauréat.

"Nous avons découvert le plus grand et le plus important réseau de triche dans le secteur de l’éducation, un réseau surtout actif au niveau des examens officiels", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse.  Le ministre a précisé que certains individus impliqués dans cette affaire sont déjà en détention, alors que d'autres sont activement recherchés.

"Nous avons pu mettre au jour, grâce à la coopération des forces de l'ordre, l'une des plus grandes opérations de corruption", s'est félicité M. Bou Saab. Il a attribué le succès de cette opération aux "mesures et autres dispositions prises au niveau des centres d'examens, notamment la réduction du nombre de candidats par centre, ainsi qu'au niveau des enseignants qui les surveillent et des forces de l'ordre sur place".

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"1.000 dollars pour l'obtention du diplôme du brevet"
Quant à l'organisation du réseau de tricherie, M. Bou Saab a expliqué qu'il s'agit d'"instigateurs, d'intermédiaires, d'établissements scolaires et d'étudiants".

Concernant le mode de fonctionnement du réseau, le ministre a expliqué qu'"un étudiant ne souhaitant pas présenter ses examens officiels fait une demande auprès de l'instigateur, par le biais d'un intermédiaire. Une fois la demande faite, un étudiant passe l'examen à la place de l'élève. Il encaisse ensuite la somme de 1.000 dollars pour l'obtention du brevet et entre 1.500 et 3.000 dollars pour l'obtention du baccalauréat".

M. Bou Saab a révélé que "trois à quatre étudiants" ont passé les examens à la place de certains élèves, soulignant que de fausses pièces d'identité ont également été utilisées par le réseau.
A ce jour, un seul étudiant fraudeur a été arrêté, après avoir été identifié par les forces de l'ordre. Cet étudiant avait déjà passé plusieurs épreuves officielles à la place de certains élèves. Il aurait avoué les faits durant son interrogatoire.

Le ministre a enfin révélé avoir enregistré plusieurs autres cas de fraudes, notamment l'utilisation de moyens de communication illégaux et la diffusion par certains enseignants de photos de questions d'examens.

Jeudi, M. Bou Saab avait déjà affirmé que les moyens déployés par le ministère de l’Éducation avaient permis de limiter les cas de fraudes durant les épreuves officielles.

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