Rechercher
Rechercher

À La Une - repère

Ce qu'il faut savoir sur Fallouja en cinq points

Cette première ville à tomber aux mains de l'EI en janvier 2014 a joué un rôle important dans l'Histoire de l'Irak ces dernières années.

Les troupes irakiennes conduites par les forces d'élite du service du contre-terrorisme ont donné l'assaut lundi à Fallouja. AFP / AHMAD AL-RUBAYE

Les troupes irakiennes conduites par les forces d'élite du service du contre-terrorisme ont donné l'assaut lundi à Fallouja, une semaine après le début d'une offensive destinée à reprendre au groupe Etat islamique (EI) ce bastion jihadiste situé à seulement 50 km de Bagdad.  L'assaut marque le début d'une nouvelle phase dans l'offensive contre Fallouja, première ville à tomber aux mains de l'EI en janvier 2014 et qui a joué un rôle important dans l'Histoire de l'Irak ces dernières années.


Une ville rebelle

Située sur l'Euphrate, à 50 kilomètres à l'ouest de Bagdad, Fallouja est d'abord connue pour son commerce dynamique, malgré sa taille relativement modeste. Les tribus sunnites ont toujours été puissantes dans cette ville en proie aux troubles avant même l'invasion américaine de 2003. En 1920, l'assassinat d'un officier britannique fut l'une des étincelles ayant déclenché une révolte nationale contre la puissance coloniale.

"La ville des mosquées"

Fallouja est un centre religieux important pour la minorité sunnite en Irak. La présence de centaines de minarets lui a valu le surnom de "ville des mosquées". Construite au carrefour des routes vers l'Arabie saoudite et la Jordanie, la ville fut l'une des premières en Irak à voir prendre racine l'idéologie extrémiste wahhabite. L'ancien président Saddam Hussein emprisonna plusieurs prédicateurs radicaux de Fallouja, bien que la ville ne lui fut généralement pas hostile. La cité a bénéficié des politiques du régime Baath de Saddam Hussein favorables aux Arabes sunnites.


 

 

Blackwater Bridge

Le 31 mars 2003, des insurgés prennent en embuscade un convoi transportant quatre entrepreneurs américains de la société militaire privée américaine Blackwater. Ces derniers sont lynchés à mort, leurs corps traînés sur la route et finalement suspendus à un pont sur l'Euphrate.
Diffusées dans le monde entier, ces photos des corps mutilés restent parmi les images les plus marquantes de la guerre menée par les Etats-Unis en Irak. Le pont est depuis connu sous le nom de "Blackwater Bridge".


"Nouveau Vietnam"

Le 7 novembre 2004, lors de l'opération "Phantom Fury", plus de 10.000 soldats américains et 2.000 soldats irakiens attaquent Fallouja, bastion des rebelles sunnites hostiles à l'intervention américaine.
L'offensive, qui visait à reprendre la ville considérée comme le principal bastion d'Al-Qaïda en Irak, devient la bataille américaine la plus sanglante pour l'armée américaine depuis la guerre du Vietnam.
Selon diverses estimations, 95 membres des forces américaines ont été tués et plus de 500 blessés. Entre 1.000 et 1.500 insurgés sont tués, et les pertes civiles sont estimées à plusieurs centaines.


"Tête du serpent"

Fallouja est parfois surnommée "la tête de serpent" parce que, pour de nombreux Irakiens, elle est le lieu où a débuté la conquête par le groupe qui allait ensuite prendre le nom d'Etat islamique de vastes territoires en Irak. La ville a été conquise par les insurgés en janvier 2014 après le retrait des forces de sécurité. C'était la première fois depuis l'invasion américaine que des groupes antigouvernementaux prenaient le contrôle d'une ville irakienne. Les jihadistes ont ensuite lancé une vaste offensive en juin 2014 durant laquelle la deuxième ville du pays, Mossoul, est tombée entre leurs mains.

 

Lire aussi
Derrière les offensives contre l’EI, des objectifs divergents

La présence de Qassem Souleimani sur le front de Fallouja inquiète les sunnites d'Irak

Fallouja : les enjeux d’une bataille hautement symbolique pour l’EI

Les troupes irakiennes conduites par les forces d'élite du service du contre-terrorisme ont donné l'assaut lundi à Fallouja, une semaine après le début d'une offensive destinée à reprendre au groupe Etat islamique (EI) ce bastion jihadiste situé à seulement 50 km de Bagdad.  L'assaut marque le début d'une nouvelle phase dans l'offensive contre Fallouja, première ville à...

commentaires (2)

Ces chïïtes et ces américano-sionistes sont bien tombés sur un Os, là, à Fallouja ! Ällâh y'ghâmîïïï !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

06 h 50, le 31 mai 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Ces chïïtes et ces américano-sionistes sont bien tombés sur un Os, là, à Fallouja ! Ällâh y'ghâmîïïï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    06 h 50, le 31 mai 2016

  • Ceci resserre l’étau sur les bactéries , au moment où les commandants sécuritaires renouvellent les plans militaires nécessaires pour libérer Falloujah. "Les forces irakiennes sont entrées dans Falloujah avec le soutien aérien de la coalition internationale et de l'armée de l'air irakienne ainsi que l'appui de l'artillerie et des chars", a indiqué le général Abdelwahab al-Saadi, commandant de l'opération. "Les forces du service du contre-terrorisme , la police d'Al-Anbar et l'armée irakienne, ont commencé à entrer dans Falloujah par trois directions vers 04H00 (01H00 GMT)", a-t-il précisé. "Il y a une résistance de la part de Daech", a-t-il affirmé. Selon une source médicale informée, les bactéries de Daech sont en train de liquider leurs collègues blessés, qui se font soigner à l’hôpital de Falloujah. Citée par Soumariya news, cette source révèle que Daech injecte des perfusions toxiques contenant le chloride de potassium, une substance chimique provoquant un arrêt cardiaque rapide. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, la même source indique que Daech a recours à cette mesure pour ne pas laisser ses miliciens aux mains des forces de sécurité. Voilà ce que certains applaudissent .....

    FRIK-A-FRAK

    19 h 34, le 30 mai 2016

Retour en haut