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Amuse-gueules

Dans cette République de poche où la joie de vivre est à nulle autre pareille, il est heureux de constater que l'imagination et la créativité de la classe politique tournent autour des mêmes amuse-gueules, mastiqués puis dégorgés dans une même bouillie, pour le plus grand bonheur des benêts qui palpitent face à cette agitation éolienne.

Après avoir amusé la galerie pendant quelques mois avec sa farce de conférence de dialogue à laquelle il était seul à croire, voilà qu'Istiz Nabeuh agite un nouveau hochet : des élections sur base d'une loi datant de l'époque yéyé, où Johnny et les Beatles étaient au pinacle, avec la promesse bidon qu'un nouveau président pendra la crémaillère à Baabda aussitôt après. Le ridicule ne tue pas toujours, des fois il fait rire, et le tenancier inamovible du Parlement devrait se porter candidat au prix international de l'humour involontaire.

En fait, notre ami a depuis longtemps saisi l'astuce : un seul bobard à la fois, jamais deux en même temps, au risque de faire péter toutes les synapses des 128 débris parlementaires. Telle est la fabuleuse rançon de la pauvreté d'esprit, car il n'y aura jamais suffisamment de neurones pour touiller plusieurs merdiers partout et au même moment.

Allons-y donc pour un nouveau tour de piste de quelques mois, au cours duquel les députés cobayes pourront bavasser tout leur saoul, avant de s'envoyer bouteilles d'eau et cendriers dans les gencives, torpillant du même coup toute possibilité d'entente. Ne reste plus qu'à rendre dramatique l'échéance des prochaines législatives et fabriquer un sentiment d'urgence. À quelques heures de la date butoir, les brimborions parlementaires finiront par obtenir ce dont ils ont toujours rêvé : une nouvelle rallonge de leur mandat de préretraités, les doigts dans le nez et les orteils en bouquet de violette dans une paire de pantoufles-charentaises, jusqu'à la chute des derniers dentiers. Bref, il n'y aura jamais ni loi électorale ni élections.

Sans fleurs ni couronnes. Mais ça, Istiz Nabeuh le sait déjà !

 

gabynasr@lorientlejour.com

Dans cette République de poche où la joie de vivre est à nulle autre pareille, il est heureux de constater que l'imagination et la créativité de la classe politique tournent autour des mêmes amuse-gueules, mastiqués puis dégorgés dans une même bouillie, pour le plus grand bonheur des benêts qui palpitent face à cette agitation éolienne.
Après avoir amusé la galerie pendant...

commentaires (4)

Le gars tourne si vite dans son velodrome parlement-terreux qu'il arrive a voir son numero arriere ...

Remy Martin

15 h 45, le 20 mai 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Le gars tourne si vite dans son velodrome parlement-terreux qu'il arrive a voir son numero arriere ...

    Remy Martin

    15 h 45, le 20 mai 2016

  • Un vrais cirque!!

    IMB a SPO

    14 h 46, le 20 mai 2016

  • Le sempiternel Istiz Nabeuh, le derviche tourneur a tellement tournicoté depuis deux ans pour solutionner l'élection présidentielle qu'il a fini par attraper le tournis pour pondre les élections législatives avant l'élection présidentielle (sic). C'est du pur illogisme.

    Un Libanais

    13 h 32, le 20 mai 2016

  • "L'astuce : un seul bobard à la fois, jamais deux en même temps, au risque de faire péter toutes les synapses ! Telle est la fabuleuse rançon de la pauvreté d'esprit, car il n'y aura jamais suffisamment de neurones pour touiller plusieurs merdiers au même moment ! Et les brimborions parlementaires finiront par obtenir ce dont ils ont toujours rêvé : une nouvelle rallonge de leur mandat de préretraités, les doigts dans le nez et les orteils en bouquet de violette dans une paire de pantoufles-charentaises, jusqu'à la chute des derniers dentiers." ! Merci Gaby NASR.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 06, le 20 mai 2016

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