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Économie - Compte rendu

Les franchisés affirment résister à la crise

Lancé hier, le Beirut International Franchise Forum and Exhibition (Bifex) a consacré, cette année encore, la capacité du secteur de la franchise à tirer l'économie libanaise vers le haut.

Pour le président de la LFA, Charles Arbid (à gauche), « la franchise est une arme anticrise de plus en plus prisée par les entrepreneurs à la recherche d’un créneau d’activité ». Photo P.H.B.

Réputée plus flexible que d'autres modèles entrepreneuriaux, la franchise – qui lie une entreprise ayant développé un concept (le franchiseur) et ceux qui souhaitent l'exploiter (les franchisés) – a la réputation de permettre aux entreprises de mieux résister aux crises.
C'était en tout cas le message porté par une partie des 700 visiteurs – parmi lesquels plusieurs ministres –, venus assister hier à l'inauguration au Biel de la 6e édition du Beirut International Franchise Forum and Exhibition (Bifex) organisé par la Lebanese Franchise association (LFA). Un événement qui coïncide notamment avec le 10e anniversaire de cette association créée en avril 2006 et qui rassemble aujourd'hui plus de 200 enseignes réparties entre franchiseurs, franchisés et membres associés. « Au départ, nous n'étions que 5 », raconte à L'Orient-Le Jour le président de la LFA, Charles Arbid. Le président de la Chambre de commerce, d'industrie et d'agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban (CCIAB), Mohammad Choucair, a, lui, salué dans son discours « la longévité » de cette institution qui contribue à « entretenir la compétitivité de l'économie libanaise. »

« Augmenter les exportations »
« La franchise est une arme anticrise de plus en plus prisée par les entrepreneurs à la recherche d'un créneau d'activité », appuie M. Arbid. Au Liban, si les performances économiques ont été médiocres en 2015, en particulier dans le secteur commercial, franchiseurs et franchisés estiment de leur côté avoir été relativement épargnés. « Le chiffre d'affaires cumulé du secteur de la franchise au Liban se situe aux alentours de 1,6 milliard d'euros (1,8 milliard de dollars) cette année (+ 6 % comparé aux chiffres de 2015 et 2014) », estime M. Arbid. Cela correspondrait à environ 3,3 % du PIB estimé par le FMI pour l'année 2015. Une tendance appuyée par l'indice de la LFA et la CCIAB qui mesure notamment l'évolution des ventes de détail en se basant sur un échantillon composé à plus de 60 % de franchises et qui a progressé de 6 % en 2015 – un seuil toutefois 10 % plus bas que son niveau de référence en 2012.
La bonne santé relative des franchises investies dans le commerce de détail ne se retrouve toutefois pas dans tous les domaines d'activité. « Les franchises du bâtiment, par exemple, ont vécu une année très difficile à l'image du secteur », rappelle le secrétaire général de la LFA, Yahya Kassaa. En 2015, le nombre de ventes immobilières au Liban a effectivement reculé de 10,5 %, pour une valeur en baisse de 10,6 %. « La bonne nouvelle, c'est que l'impact des tensions entre les pays du Golfe et le Liban a été moins violent que ce que la LFA avait anticipé », confie-t-il, sans pouvoir donner de chiffre illustrant cette tendance. Pour rappel, les gouvernements des pays du Conseil de coopération du Golfe – sauf Oman – avaient appelé fin février leurs ressortissants à ne pas se rendre au Liban ou à quitter le pays.
Un phénomène qui renforce la confiance du ministre de l'Économie, Alain Hakim, en la capacité des franchises à doper l'économie. « Le secteur crée des emplois, aide les PME à se développer et soigner l'image des produits libanais à l'étranger, ce qui peut permettre, à terme, d'augmenter nos exportations », déclare-t-il à L'Orient-Le Jour. « Ce genre d'événement contribue à rétablir la confiance dans l'avenir », avance de son côté le président de l'Association des commerçants de Beyrouth (ACB), Nicolas Chammas. « Les franchises sont un important vecteur de développement économique et de création d'emplois pour les jeunes Libanais », conclut le représentant de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), Cristiano Pasini.

Réputée plus flexible que d'autres modèles entrepreneuriaux, la franchise – qui lie une entreprise ayant développé un concept (le franchiseur) et ceux qui souhaitent l'exploiter (les franchisés) – a la réputation de permettre aux entreprises de mieux résister aux crises.C'était en tout cas le message porté par une partie des 700 visiteurs – parmi lesquels plusieurs...

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