Au lendemain des élections municipales de Beyrouth, l'ancien président du conseil municipal, Bilal Hamad, publie un bilan des projets et réalisations de sa municipalité, au cours des six années de son mandat. Des actions réparties en 12 points, certaines accomplies, d'autres en cours de réalisation, d'autres interrompues, qui se situent, dans le cadre d'une stratégie globale de développement de tous les quartiers de Beyrouth sans distinction, comme il le souligne. « Beyrouth peut être fière des projets réalisés », assure-t-il.
La municipalité de Beyrouth a planché sur 17 « grands projets », parmi lesquels la mise en place d'un réseau de caméras dans la capitale. « Les travaux ont débuté en 2014. À l'heure actuelle, la société Ogero œuvre à relier ce réseau de caméras aux services de renseignements par fibre optique », explique Bilal Hamad. En cours de réalisation, le plan directeur urbain de la capitale a pour objectif de faire face aux catastrophes naturelles. La municipalité a signé un protocole d'accord dans ce sens avec la Banque mondiale. Des études techniques sont en cours et devraient être terminées en 2017.
Au menu de ces grands projets également, qui sont en cours de réalisation, l'aménagement des deux stades municipaux de Tarik Jdidé et Kaskas, d'un abattoir à Choueifat, d'un marché de fruits et légumes à proximité de la Cité sportive, d'un laboratoire central de recherche et d'analyse, de nouveaux cimetières pour les communautés musulmanes de Beyrouth, d'un hôpital, ainsi que la modernisation du réseau d'éclairage de la ville. De même, le réaménagement du champ de course est à l'étude. Quant à la station Charles Hélou, son réaménagement a été interrompu pour cause « d'interventions politiciennes ». D'autres projets peinent aussi à voir le jour comme un plan cartographique de la ville ou le recensement des vieilles habitations, comme le montre le bilan.
Gestion des déchets
Concernant la gestion des déchets du Beyrouth administratif, Bilal Hamad rappelle que ce dossier ne se situe dans le cadre des prérogatives de la municipalité que depuis la crise des déchets. « La municipalité a d'abord assuré des terrains dans l'urgence, dans la région de La Quarantaine, explique-t-il. Elle a ensuite offert au CDR une contribution de 30 millions de dollars pour que les déchets de la capitale soient distribués entre les décharges de Costa Brava, Bourj Hammoud et le centre de tri de Saïda. Elle a signé en avril dernier un processus de collaboration avec le Pnud, dans le cadre d'une étude pour le traitement des déchets de Beyrouth ».
L'ancien président du conseil municipal énumère les autres projets réalisés ou en cours de réalisation, liés notamment à l'infrastructure, à l'amélioration des routes et des trottoirs, au réseau d'eaux usées, à la réfection des ponts et des escaliers, à l'aménagement des jardins publics et des espaces verts, parmi lesquels la forêt des Pins. « Nous n'avons toutefois pas réussi à construire les deux usines de traitement des eaux usées qui devaient desservir le nord et le sud de Beyrouth », déplore M. Hamad. Il évoque aussi les différentes tentatives du conseil municipal visant à lancer un projet de transports en commun. « Des décisions qui ont toutes été rejetées par la Cour des comptes », note-t-il. Il affirme aussi avoir redoublé d'efforts pour multiplier le nombre de parkings dans la capitale. Enfin, le président de l'ancien conseil a affirmé avoir personnellement supervisé les travaux de ravalement du musée Sursock, parmi d'autres projets de protection du patrimoine et la culture.
commentaires (4)
Simple fumée, faite surtout de la vapeur de pauvres soupirs !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
21 h 39, le 18 mai 2016