Koweït: prison confirmée pour six manifestants apatrides

La Cour de cassation de Koweït a confirmé lundi une peine de prison d'un an pour le militant apatride Abdelhakim al-Fadhli et cinq de ses camarades jugés pour avoir manifesté en vue de demander la nationalité koweïtienne.

La cour a également ordonné l'expulsion des six hommes une fois purgée la peine d'emprisonnement, selon le texte du verdict. Ces apatrides avaient été arrêtés fin 2014 pour avoir participé à une manifestation en vue de demander la nationalité koweïtienne. Ils ont été poursuivis pour participation à une manifestation non autorisée, pour avoir ignoré des ordres et pour avoir attaqué des policiers.
Les six hommes ont été condamnés en janvier 2015 en première instance à un an de prison chacun, une peine confirmée en appel. Ils ont été laissés en liberté en attendant le verdict de la Cour de cassation.

M. Fadhli a toutefois été arrêté le mois dernier après avoir participé à une réunion politique. Il avait été détenu à plusieurs reprises pour son activisme en faveur des apatrides, appelés localement Bidoun. Des dizaines de Bidoun et leurs partisans de nationalité koweïtienne ont été arrêtés pour avoir manifesté entre 2011 et 2014. Certains ont été condamnés à de peines de prison et d'autres acquittés.

Plus de 110.000 apatrides réclament le droit d'accéder à la nationalité koweïtienne.
Le gouvernement, qui considère les Bidoun comme des clandestins, avait indiqué que seuls 34.000 d'entre eux pouvaient accéder à la citoyenneté koweïtienne.

Lundi, un journal koweïtien a indiqué que les Comores sont prêts à offrir la nationalité à des dizaines de milliers d'apatrides vivant au Koweït, riche émirat pétrolier du Golfe qui leur refuse l'accès à la citoyenneté.
"Si la question est soulevée officiellement, nous sommes prêts à en discuter", a déclaré le ministre comorien des Relations extérieures Abdelkarim Mohammed, selon le quotidien Al-Anbaa.