Tammam Salam lors de l’ouverture du Forum économique arabe hier. Photo Ani
Le Premier ministre, Tammam Salam, a souligné hier que la tenue, dimanche dernier, de la première étape des élections municipales et des moukhtars « a fait tomber les doutes sur la capacité des Libanais à mener les élections de manière pacifique et civilisée ». Pour M. Salam, ces élections montrent qu'« il n'est pas impossible » de tenir l'élection présidentielle.
« Les élections municipales ont prouvé que l'État et les services de sécurité sont capables de protéger l'un des défis électoraux les plus difficiles et les plus complexes. Elles ont également montré qu'il n'est pas impossible, à partir de là, d'avancer vers la reconstitution de notre structure institutionnelle dont le fondement principal est la présidence de la République. Il n'est pas non plus impossible d'aboutir à une loi électorale moderne et des législatives qui raviveront le Parlement », a ajouté M. Salam, qui s'exprimait lors de l'ouverture du Forum économique arabe, hier à Beyrouth.
« Les élections ont été porteuses d'espoir face à la situation régionale tendue et ont été une échappatoire pour les Libanais privés depuis des années de l'exercice de leurs droits démocratiques. Ces élections qui, nous l'espérons, se dérouleront avec le même succès lors des trois étapes à venir (les 15, 22 et 29 mai), ont ravivé la vie politique et rendu aux citoyens leur droit naturel de choisir leurs représentants », a-t-il dit.
« Dans deux semaines, nous clôturons malheureusement deux ans de vacance présidentielle, ce qui reflète une incapacité honteuse de la classe politique à dépasser ses intérêts sur la scène interne et ses alliances externes », a indiqué M. Salam. « La vacance présidentielle reflète la pire image possible du pays alors que le Liban a besoin – comme nous le savons tous, les économistes en premier – d'inspirer la confiance aux investisseurs. Cette confiance ne peut toutefois exister sans stabilité politique », a-t-il fait valoir.