Ni guerre plus large ni solution durable, c’est ainsi que des sources proches de « l’axe de la résistance » résument la situation dans la région à la lumière des derniers développements. C’est en tout cas ce qui ressort, selon ces mêmes sources, de la dernière réunion d’évaluation qui se tient régulièrement entre les représentants des diverses parties au sein de cet axe, depuis le Déluge d’al-Aqsa. Comme chaque fois, chacun des protagonistes a exposé la situation sur le front auquel il participe. De même, les informations en provenance d’Israël ont été longuement décortiquées ainsi que les déclarations des différents responsables internationaux, les Américains en tête.Selon les sources précitées, les participants à la réunion étaient d’accord sur le fait que c’est surtout le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui souhaite l’élargissement du champ de la confrontation au Liban, ainsi que l’ouverture de nouveaux fronts, notamment en Jordanie. D’une part pour provoquer une guerre régionale qui obligerait les États-Unis à s’engager plus directement sur le champ de bataille aux côtés des Israéliens et d’autre part pour fragiliser la Jordanie et y susciter un chaos qui leur serait profitable. Toujours selon les estimations des participants à cette réunion, Netanyahu chercherait ainsi à détourner l’attention des Israéliens de l’échec de la campagne militaire qu’il mène depuis le 7 octobre, puisque, selon les objectifs déclarés de l’offensive israélienne, il s’agissait principalement d’éradiquer le Hamas et de libérer les otages israéliens capturés le 7 octobre. Les participants à la réunion ont ainsi estimé que tout élargissement du champ de bataille au Liban, et même en Iran ou encore ailleurs, ainsi que l’ouverture d’un nouveau front, signifieraient faire le jeu de Netanyahu. La meilleure réponse aux intentions du Premier ministre israélien serait donc de chercher à renforcer ce que le Hezbollah appelle « l’équilibre de la dissuasion ». Autrement dit, il s’agit de répondre efficacement à chaque attaque mais, en même temps, en maintenant le flou sur la nature des armes encore non utilisées ainsi que sur les techniques de confrontation possibles, tout en évitant d’ouvrir la voie à un élargissement du champ de bataille.En réalité, selon les mêmes sources, une telle approche n’aurait pas été possible si les différents participants n’étaient pas arrivés à la conclusion que le Hamas est encore suffisamment fort pour tenir de longs mois à Gaza et même lancer de nouvelles attaques de nature à déstabiliser l’armée israélienne. Par conséquent, la meilleure attitude, à leurs yeux, serait de s’installer dans une guerre d’usure, même si elle pourrait durer longtemps, tant que les Américains et autres acteurs importants ne sont pas décidés à mettre un terme à « la violence israélienne ».
Une nouvelle administration américaine ?
Dans ce contexte, les participants à la réunion ont aussi estimé qu’il faut suivre attentivement les développements à l’intérieur d’Israël, où la grogne contre Netanyahu est en train de monter et les alliances qui ont permis la formation de son gouvernement sont fragilisées. De même, les appels à des élections anticipées se multiplient. Ce qui, aux yeux des acteurs de l’axe, pourrait constituer le début d’un processus de solution à moyen ou long terme.Toujours selon les mêmes sources, les participants se sont longuement penchés sur la situation interne aux États-Unis, à la veille de l’ouverture officielle de la campagne présidentielle en été. L’administration américaine actuelle veut-elle vraiment trouver une solution durable et, si c’est le cas, a-t-elle réellement les moyens de l’imposer ? Telles étaient les questions qui se sont posées et auxquelles il n’y avait pas vraiment de réponse claire et collective. La plupart des présents ont estimé que le Premier ministre israélien souhaiterait, faute de déclencher une guerre régionale, prolonger autant que possible la guerre à Gaza jusqu’à l’élection présidentielle américaine prévue en novembre, dans l’espoir de voir Donald Trump retourner à la Maison-Blanche, avec une nouvelle administration ayant des positions encore plus favorables aux Israéliens. Mais, en même temps, certains ont considéré que l’administration actuelle est déjà très favorable aux Israéliens, car elle refuse catégoriquement toute possibilité de victoire, même limitée, pour le Hamas. Le problème, toutefois, selon la plupart des présents, c’est que les rapports de force dans le monde et dans la région sont actuellement en train de changer et dans un contexte aussi fluctuant, l’administration américaine actuelle et peut-être la prochaine ne sont pas en mesure d’imposer leurs solutions. Selon cette approche, l’incapacité américaine actuelle serait essentiellement due au grand nombre d’acteurs dans la région et dans le monde qui n’obéissent pas tous à la volonté de cette administration. Pour l’instant, il y aurait donc trop d’inconnues dans l’équation mondiale et même si un processus de changement semble être amorcé, il a encore besoin de temps pour se préciser. Les données semblent ainsi changer : en Turquie, avec la défaite du parti du président Erdogan aux élections municipales ; en Iran, on ignore encore quelle sera la nouvelle tendance après la mort du président Raïssi et au niveau des perspectives de succession du guide suprême l’ayatollah Khamemei. De même, de grands changements s’annoncent en Arabie saoudite et ainsi de suite... Autant de facteurs qui compliquent les perspectives d’avenir et rendent tout scénario de solution, ce qu’on appelle « le jour d’après », pour Gaza peu clair. Pour toutes ces raisons, le Liban est aussi appelé à s’installer dans une longue guerre d’usure sur le front du Sud, avec toutefois peu de perspectives d’élargissement du conflit. Mais comme l’issue finale, même si elle semble encore éloignée, devrait modifier les rapports de force régionaux, voire internationaux, le Liban devrait donc attendre son tour, pour voir quel rôle lui sera attribué dans la nouvelle configuration régionale en gestation... À moins que les protagonistes libanais ne décident eux-mêmes de trouver une solution entre eux, en attendant que le paysage régional se précise. Mais c’est sans doute trop leur demander.
Une superbe Scarlett et si vraie Nathahell devrait envoyer son fils planqué au front .. le Hezb perd certes des hommes mais il fait mal à l’ennemi sioniste qui n’ose même pas reconnaitre ses pertes et (qui tue des civils libanais) et cette administration yankee qui continue de les soutenir( Aipac trop puissant et .. riche) aprés la raclée de 2006 les sio préferent se planquer et envoyer leur avions Le silence des Arabes est consternant ..
08 h 30, le 27 mai 2024