Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a promis vendredi des « surprises » au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, alors que des échanges de tirs transfrontaliers opposent le parti chiite à Israël depuis plus de sept mois. Le leader chiite s'exprimait au cours d'un discours en hommage au président iranien Ebrahim Raïssi, tué dans un crash d'hélicoptère avec plusieurs de ses compagnons. Son intervention a été retransmise sur un écran géant installé au complexe Sayyed al-Chouhada, dans la banlieue sud de Beyrouth.
« Netanyahu se dirige vers une impasse et conduit le front adverse vers une victoire historique et significative, a déclaré Hassan Nasrallah. Nous disons à l'ennemi : la résistance vous a surpris au Liban le 8 octobre (…) Vous devez vous attendre à plus de surprises. » «Ni votre tromperie ni les pressions de vos maîtres ne vous aideront, et cette résistance se poursuivra », a-t-il aussi martelé. Nous avons toujours été transparents sur le fait que lorsque nous partons au combat, nous avons des objectifs clairs, et nous avons dit que notre premier objectif est de soutenir Gaza et que le deuxième est d'empêcher toute agression contre le Liban ».
Cette menace de Hassan Nasrallah vient en réponse à des propos tenus la veille par le Premier ministre israélien, selon lesquels Tel-Aviv dispose de « plans détaillés, importants, voire surprenants », pour faire face au Hezbollah. Benjamin Netanyahu s'exprimait pendant une visite au quartier général du commandement nord de l'armée israélienne. « Mais je ne partage pas ces plans avec l'ennemi », avait-il également dit ajoutant qu'il avait deux objectifs : rétablir la sécurité dans le nord d'Israël et permettre aux déplacés de cette région de rentrer chez eux.
« Netanyahu veut faire croire qu'il sait manier la guerre psychologique. Mais même en Israël, l'ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman lui a dit : “khabibi, avec quelle armée vas-tu aller au Liban-Sud ?” », a ironisé le numéro un du Hezbollah.
Depuis le 8 octobre, le parti chiite cible régulièrement le nord d'Israël en soutien au Hamas. L'armée israélienne riposte en menant des frappes de plus en plus en profondeur au Liban et en visant notamment des responsables du Hezbollah. Au cours des derniers jours, ce dernier a intensifié ses attaques contre des positions militaires dans le nord d'Israël, employant des drones et de nouveaux types d'armement.
Hommages à Raïssi et Amir-Abdollahian
Si le leader chiite a évoqué la situation au Liban-Sud, il a consacré la majorité de son discours au président iranien Ebrahim Raïssi et à son ministre des Affaires étrangères Hussein Amir-Abdollahian, tués avec leurs compagnons dans un crash d'hélicoptère dimanche. Hassan Nasrallah a présenté ses condoléances au guide suprême de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, mais aussi au peuple iranien, aux responsables à Téhéran et aux familles des personnes décédées. « Nous avons perdu de grands leaders dans une phase très critique du combat contre l’ennemi sioniste », a-t-il dit lors de son discours. Il a aussi annoncé l’annulation des célébrations prévues le 25 mai à l'occasion de la fête de la « Résistance et de la Libération » qui marque le retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud en 2000, en raison de cet incident.
Le dirigeant chiite a qualifié le président iranien de « modèle dans toutes les fonctions qu’il a assumées » et affirmé « l’avoir vu travailler jour et nuit ». « Ce président était un érudit et un savant, un homme de foi très religieux, très humble, très aimant et proche des gens, en particulier des groupes défavorisés et pauvres, courageux face aux oppresseurs et aux tyrans, croyant en la résistance et en sa cause et son combat », a soutenu Hassan Nasrallah. Les groupes d'oppositions et les organisations internationales soulignent cependant la responsabilité d'Ebrahim Raïssi dans la répression sanglante des manifestations qui avaient éclaté en septembre 2022, après l'arrestation à Téhéran d'une jeune Kurde iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, pour non-respect du strict code vestimentaire islamique.
« L’ère du président Raïssi a été témoin d’un regain de la présence diplomatique iranienne et une priorité a été accordée aux relations avec les pays voisins de l’Iran, a noté Hassan Nasrallah. Sous son mandat, les relations avec l'Est ont été renforcées et les relations avec l'Ouest se sont maintenues dans une certaine mesure. L’Iran soutient les mouvements de la résistance avec de l’argent, des armes, de la formation, de l’expertise et de l’expérience, et l’engagement de M. Raïssi à cet égard a été formidable », a dit le leader chiite.
« Vous vivez dans l'illusion »
Au sujet du chef de la diplomatie, Hossein Amir-Abdollahian, il a fait valoir qu'il « croyait en la résistance ». « Il avait un grand amour pour la Palestine, le Liban et tous les mouvements de résistance. Ces deux hommes étaient extrêmement humbles, ont aimé les gens, les pauvres, les moujahidine, les combattants », a-t-il poursuivi.
Sur l'impact de leur décès sur l'Iran, Hassan Nasrallah a ajouté : « À tous les ennemis qui attendent que l'Iran s'affaiblisse, recule, et abandonne la Palestine et la résistance, vous vivez dans l'illusion. » « La République islamique est profondément attristée par le martyre de son président. Mais la Constitution et les institutions iraniennes fonctionnent. C'est un État de droit dirigé par un leader sage. »
Après la mort d'Ebrahim Raïssi, son vice-président Mohammad Mokhber a été nommé pour assurer l'intérim. Une élection présidentielle est prévue le 28 juin. « L'Iran n'est pas un pays du tiers-monde. Il n'y a eu aucune seconde de vide présidentiel », a conclu Hassan Nasrallah, alors que le Liban est sans président depuis plus d'un an et demi, notamment parce que le Hezbollah et ses alliés bloquent le scrutin.
PAROLES PAROLES PAROLES NASRALLAH PENSE QU'IL SOUTIENT LE HAMMAS AVEC SES ATTAQUES ALORS QU'EN FAIT LE LIBAN A PLUS DE 300 MORTS ET DES DIZAINES D'INFRACSTRUCTURES DEMOLIEES SANS COMPTER L'AGRICULTURE ANNEANTIE PAR CES BOMBARDEMENTS LA VERITE: LE LIBAN EST LE SEUL PAYS ARABE QUI A SOUTENU LE HAMMAS ALORS QUE D'AUTRES ONT AIDE A DEMOLIR LES 300+ FUSEES LANCEES CONTRE ISRAEL RECEMMENT PAR L'IRAN. MR NASRALLAH A OUBLIE LES EVENEMENTS DE 1975 POUR PLUSIEURS ANNEES OU L'ENNEMI PREMIER DES CHRETIENS LIBANAIS ETAIENT LES PALESTINIENS. ARRETONS NOUS LA POUR NE PAS REVEILLER LES DEMONS
17 h 19, le 25 mai 2024