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Moyen Orient et Monde - USA

Après les pugilats des primaires, l’exercice de présidentiabilité

Exit les débats télévisés chargés d'insultes : les candidats doivent à présent refléter leur stature de chef d'État.

Des partisans de Donald Trump et de Hillary Clinton, le 2 mai en Virginie de l’Ouest. Jim Young/Reuters

Malgré les primaires prévues jusqu'à la fin du mois prochain, la campagne présidentielle est entrée dans une nouvelle phase. À présent, nous n'assisterons plus à des attaques personnelles au cours de débats télévisés, ni à des dégustations dans les diners et autres fast-foods. Il faut désormais déployer de véritables qualités présidentielles et faire en sorte qu'elles résonnent aux quatre coins des USA.
Un mot mal employé n'importe où aux États-Unis peut avoir des conséquences néfastes à l'autre bout du pays, qu'il est désormais nécessaire de convaincre dans son ensemble. Même si elle a les chances de son côté pour être nommée, la candidate démocrate Hillary Clinton doit encore peaufiner son agenda de chef d'État fédérateur, comme le fait remarquer un analyste souhaitant garder l'anonymat. Selon lui, elle n'a pas développé d'idées grandes et dynamiques au cours de cette année, alors que les électeurs des deux partis sont si mécontents des politiciens actuels qu'ils vont chercher ailleurs. Qu'on les aime ou pas, Donald Trump et Bernie Sanders envoient des messages clairs comme de l'eau de roche, qui appellent à des changements drastiques. Pour preuve, la victoire remportée mardi par M. Sanders sur Mme Clinton dans l'État de l'Indiana.


(Lire aussi : « L'Amérique d'abord » : Trump veut une politique étrangère américaine moins interventionniste)

 

« Vous allez tous mourir d'ennui... »
Du côté de Donald Trump, on se préoccupe dans son quartier général de l'image qu'il devrait projeter à la fin des primaires, le 14 juin prochain à Washington, et ce jusqu' à la convention de Cleveland. Une chose est sûre, pourtant : il continuera à dire ce qu'il a à dire et à sa manière – ce qui a d'ailleurs contribué à sa popularité –, avec une bonne dose de politiquement incorrect. Selon le Washington Post, le nouveau directeur de la convention avait affirmé au comité national républicain que M. Trump avait stratégiquement « joué » ce rôle pour décrocher la nomination et qu'il changerait facilement pour la campagne finale. Il l'a déjà un peu montré avant-hier en félicitant avec beaucoup de grâce son ennemi d'hier, Ted Cruz, qui a décidé d'abandonner la course. Par ailleurs, à sa fille Ivanka qui un jour l'avait supplié d'être « présidentiable », Trump avait répondu qu'il avait d'abord à abattre les autres candidats républicains et qu'il continuerait, jusqu'à vaincre Hillary. Il aurait même ajouté : « À un certain moment, je vais être si présidentiable que vous allez tous mourir d'ennui. »

En attendant, il s'astreint à quelques rectifications, utilisant, par exemple, un prompteur pour prononcer un discours sur la politique étrangère, selon les directives de ses conseillers. Ces derniers espèrent par ailleurs établir de meilleures relations avec les officiels du parti sur les plans local et national pour estomper l'image de l'outsider.
Mais cela va-t-il servir à éviter la guerre des deux conventions ? De plus en plus de leaders du Parti républicain vont à présent réfléchir à deux fois avant de contester la nomination de Trump. D'abord, les chiffres sont là et il y va de leur réputation de les dénaturer. Ensuite, leur intérêt est de l'adouber pour le bien du parti, étant donné que les féroces anti-Trump républicains pensent à donner leurs voix à Hillary.
Reste pour les très probables finalistes, Hillary Clinton et Donald Trump, la double tâche de s'éliminer mutuellement en se transformant en présidentiables.

 

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