L'organisation Amnesty International, a diffusé mardi une vidéo choc qui montre les bombardements permanents des troupes du régime syrien sur la ville de Daraya. Capture d'écran.
L'organisation Amnesty International a diffusé mardi une vidéo choc qui montre les bombardements permanents effectués par le régime syrien sur la ville de Daraya. On y voit également des enfants et des parents, habitants de Daraya, qui racontent leur quotidien dans cette ville en périphérie de Damas.
"Les bombes-barils sont des armes grossières mais meurtrières, fabriquées à partir de barils de pétrole, de réservoirs d'essence ou de bonbonnes de gaz, remplis d'explosifs, de combustible et de fragments de métal, et largués depuis des hélicoptères et des avions, explique Amnesty sur son site. Elles manquent par définition de précision et ne doivent en aucun cas être utilisées à proximité de civils."
"Les forces gouvernementales syriennes ont largué des milliers de barils d'explosifs sur Daraya au cours de trois ans d'un siège paralysant", dénonce l'organisation.
En diffusant ces images poignantes, Amnesty international explique avoir comme première priorité l'accès à l'aide humanitaire. "Alors que les pourparlers de paix ont repris à Genève, la priorité aujourd'hui est d'obtenir l'accès de l'aide humanitaire à ces zones, peut-on lire sur le site d'Amnesty qui affirme qu'aucune aide humanitaire n'a été acheminée à Daraya depuis novembre 2012".
Cette vidéo est diffusée alors qu'à Genève, l'opposition syrienne a claqué la porte des négociations avec le régime syrien, ne laissant sur place qu'une équipe "technique". La veille, l'opposition avait annoncé à l'émissaire spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura qu'elle suspendait sa participation "formelle" aux pourparlers, jugeant "inacceptable" de les poursuivre alors que le régime continue de "bombarder et d'affamer les civils".
L'émissaire onusien pour la Syrie a indiqué que Damas mettait des restrictions à la livraison d'aide dans des localités assiégées, malgré des résolutions du Conseil de sécurité sur l'accès à ces zones. Staffan de Mistura a indiqué que Douma, Daraya et Harasta, trois localités assiégées par le régime, n'avaient toujours pas pu être atteintes par des convois humanitaires.
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21 h 22, le 20 avril 2016