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À La Une - Syrie

"Massacre" en Syrie : au moins 44 tués dans des raids aériens

Les principaux responsables de l'opposition ont commencé à quitter Genève.

Au moins 44 civils ont été tués mardi dans des frappes aériennes sur deux marchés dans le nord-ouest de la Syrie. AFP / Mohamed al-Bakour

Au moins 44 civils ont été tués mardi dans des frappes aériennes sur deux marchés dans le nord-ouest de la Syrie, un massacre intervenant dans un contexte de blocage des négociations de paix à Genève où des représentants de l'opposition commençaient à partir.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 44 civils ont été tués dans des frappes vraisemblablement menées par l'aviation syrienne sur deux marchés dans la province d'Idleb, contrôlée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, qui est exclu, comme le groupe Etat islamique (EI), de la trêve entrée en vigueur fin février entre régime et rebelles.

Au moins 37 civils ont été tués dans des frappes sur un marché à Maaret al-Noomane et au moins sept autres ont péri dans des raids sur un autre marché à Kafranbel, d'après la même source. Dans la même province, trois enfants ont été tués par des obus lancés par des rebelles islamistes sur le village chiite de Kafraya, l'un des deux derniers bourgs aux mains du régime de Bachar el-Assad dans cette province.

 

(Lire aussi : Daraya la martyre verra-t-elle enfin le bout du tunnel ?)

 

'Escalade dangereuse'
Réagissant à ces attaques, parmi les plus sanglantes depuis le début du cessez-le-feu, la Coalition syrienne de l'opposition, qui regroupe les principales formations politiques en exil, a condamné des "massacres". "Viser des marchés populaires bondés de civils représente une escalade dangereuse", a-t-elle affirmé dans un communiqué.
Il s'agit d'une "preuve supplémentaire du bien-fondé (...) du choix du HCN de suspendre sa participation aux pourparlers" de Genève, a-t-elle ajouté, en référence au Haut comité des négociations qui représente l'opposition aux négociations en Suisse.

Les principaux responsables de l'opposition ont commencé à quitter Genève en ne laissant sur place qu'une équipe "technique", a annoncé mardi le coordinateur général du HCN, Riad Hijab.
"Certains collègues, experts en questions juridiques, vont rester ici et rencontreront les experts de l'Onu à l'hôtel", a-t-il précisé, alors que ce deuxième round de négociations, qui a débuté le 13 avril, devait en principe s'achever vendredi.
L'opposition syrienne a annoncé lundi à l'émissaire spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura qu'elle suspendait sa participation "formelle" aux pourparlers, jugeant "inacceptable" de les poursuivre alors que le régime continue de "bombarder et d'affamer les civils".

M. Hijab a par ailleurs déploré qu'il n'y avait "pas de trêve sur le terrain parce que personne ne demande des comptes à ceux qui la violent". Il a demandé au Conseil de sécurité de "reconsidérer" l'accord de trêve. "Il faut qu'il y ait des observateurs internationaux sur le terrain et que l'Onu constate les violations et demande des comptes aux coupables", a-t-il dit.
Riad Hijab a par ailleurs reproché aux Américains d'avoir stoppé les livraisons d'armes aux rebelles alors que les Russes ont eux continué à soutenir l'armée syrienne.

 

(Lire aussi : « Assad a définitivement perdu sa légitimité », affirme un haut responsable du département d'État)

 

'Ecran de fumée'
Pour Karim Bitar, directeur de recherches à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), "l'opposition semble être parvenue à la conclusion que ces négociations n'étaient qu'un écran de fumée permettant au régime de continuer à consolider son assise".
"Les Russes et les Américains continuent de coordonner leurs efforts et de pousser au respect de la trêve, mais même les grandes puissances se trouvent aujourd'hui parfois impuissantes face à l'imbroglio syrien où s'enchevêtrent tant de contradictions locales, régionales et internationales", poursuit l'analyste.

De son côté, le régime s'est dit prêt à discuter de la création d'un gouvernement de coalition avec l'opposition mais pas du sort du président Bachar el-Assad, a déclaré mardi à l'AFP Bachar al-Jaafari, le négociateur en chef de Damas. "Ce n'est pas dans nos compétences, ni dans nos prérogatives, de discuter du sort du président Bachar el-Assad", a-t-il dit.

Le sort du président syrien reste la principale pierre d'achoppement dans les négociations. L'opposition insiste pour la constitution d'un "organisme de transition" doté des pouvoirs exécutifs et dont serait exclu Bachar el-Assad, tandis que le régime veut un "gouvernement de coalition" avec l'opposition sous l'autorité du président.

En visite en Jordanie, le président français François Hollande a qualifié de "préoccupante" la suspension des négociations par l'opposition. "Car si la trêve est rompue, les combats reprendront, les civils vont fuir de nouveau. Il n'y aura pas d'espoir", a-t-il dit.

En cinq ans, la guerre en Syrie a fait plus de 270.000 morts et obligé plus de la moitié de la population à quitter ses foyers, plusieurs millions de Syriens se réfugiant à l'étranger.

 

 

 

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commentaires (7)

IL EST FICHU ET FINI..,. QUE LES MOUMANA3ISTES AVEUGLES NE LE CROIENT PAS OU LE SOUHAITENT TOUT AUTREMENT... FIIINNNIIITTTOOO !!!

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 00, le 19 avril 2016

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Commentaires (7)

  • IL EST FICHU ET FINI..,. QUE LES MOUMANA3ISTES AVEUGLES NE LE CROIENT PAS OU LE SOUHAITENT TOUT AUTREMENT... FIIINNNIIITTTOOO !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 00, le 19 avril 2016

  • Bachar l'assassin des assassins ne restera pas au pouvoir !!!

    Bery tus

    14 h 35, le 19 avril 2016

  • Euréka...! , J'ai une idée....pourquoi ne pas mettre Normal 1er ...à la place de Béchar Al Assad ...! , d'un coté , les français seraient soulagé ..et de l'autre , les syriens pourraient se détendre en lui jetant des cailloux ....

    M.V.

    13 h 35, le 19 avril 2016

  • Il est difficile de faire entendre raison à un enfant qu'on a gâté depuis 5 ans et quelques . Ok pour que Bashar le héros s'en aille , mais pour mettre qui a la place ? Je pense avoir été mesuré, pour mériter d'être publié cette fois ci .j'ai l'impression que je dérange aujourd'hui. Merci .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 51, le 19 avril 2016

  • C'est normal..., même que c'est hors sujet ...qui veut et pourquoi abattre ...celui qui a résisté depuis 4 ans à l'Daech , Al Nosra et leurs métastases ...? les promoteurs responsables des terribles fiascos du soit disant "printemps arabe " ne leurs suffit pas...? (bien que ce propos, n'exonère en rien de ses responsabilités le chef d'état syriens )

    M.V.

    11 h 38, le 19 avril 2016

  • Khâââï ! Ils en ont pour au moins cinq ans encore.... Allâh y'ghâmîïïï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 25, le 19 avril 2016

  • Le sort du président Bachar el-Assad fera tout sauter à Genève.

    Sabbagha Antoine

    11 h 22, le 19 avril 2016

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