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France: la plainte du violeur présumé d'un écrivain jugée irrecevable

Un juge parisien a rejeté vendredi la plainte déposée à l'encontre de l'écrivain français Edouard Louis, accusé d'atteinte à la présomption d'innocence et à la vie privée par un homme soupçonné de l'avoir violé et qu'il avait décrit dans un livre.

Le magistrat a expliqué avoir pris cette décision en raison de doutes sur l'identité même du plaignant.
"Il convient, faute d'identification établie de manière probante, de déclarer le demandeur irrecevable en son action", a fait savoir Alain Bourla, juge au tribunal de grande instance de Paris.

Quand bien même la démarche de l'homme eût été validée, il aurait sûrement été débouté, a-t-il ajouté.
Pour le juge, le plaignant n'est en effet pas "clairement identifiable" à la lecture du livre "Histoire de la violence", dans lequel Édouard Louis, révélé en 2014 par "En finir avec Eddy Bellegueule", décrit son viol et son agression par un inconnu qu'il avait invité chez lui.

A l'audience le 18 mars, le juge s'était interrogé, non sans malmener les avocats du plaignant, sur l'état-civil de ce dernier. Cet homme, confondu par son ADN et incarcéré depuis le début de l'année, s'était d'abord présenté à la justice comme "Reda M.", né au Maroc. Édouard Louis l'appelle lui "Reda" dans son roman.
Mais ses avocats avaient ensuite produit un acte de naissance le désignant comme "Riadh B", né en Algérie. Et avaient affirmé qu'il s'agissait là de la vraie identité de leur client, expliquant que ce sans-papier n'avait initialement pas voulu la donner à la police.

L'homme estime que sa description dans le livre d'Édouard Louis permet de l'identifier, au moins pour ses proches, et qu'elle porte atteinte à la présomption d'innocence.

Un juge parisien a rejeté vendredi la plainte déposée à l'encontre de l'écrivain français Edouard Louis, accusé d'atteinte à la présomption d'innocence et à la vie privée par un homme soupçonné de l'avoir violé et qu'il avait décrit dans un livre.
Le magistrat a expliqué avoir pris cette décision en raison de doutes sur l'identité même du plaignant."Il convient, faute...