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À La Une - Syrie

Des familles reviennent à Palmyre pour voir leur maison après le départ de l'EI

"Les murs, les fenêtres et la porte sont toujours en place, c'est suffisant pour que je fasse revenir ma famille".

Des centaines de Syriens sont retournés samedi à Palmyre, "la perle du désert", afin de voir leur maison pour la première fois depuis que cette cité a été reprise aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) par l'armée syrienne. AFP / LOUAI BESHARA

Des centaines de Syriens sont retournés samedi à Palmyre, "la perle du désert", afin de voir leur maison pour la première fois depuis que cette cité a été reprise aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) par l'armée syrienne.

Ces habitants qui avaient fui pour échapper aux jihadistes et s'étaient réfugiés pour la plupart à Homs, capitale de la province éponyme, sont arrivés à Palmyre dans des bus affrétés par le régime, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"La première chose que j'ai vérifié dans la maison, c'est le toit", confie à l'AFP Khudr Hammoud, 68 ans, se disant rassuré de le voir toujours là. "Les murs, les fenêtres et la porte sont toujours en place, c'est suffisant pour que je fasse revenir ma famille à Palmyre", confie ce retraité de la fonction publique.
M. Hammoud avait fui lors de la prise de contrôle de sa cité par l'EI en mai 2015.

La population de Palmyre était estimée entre 50.000 et 70.000 personnes avant le début du conflit en Syrie en 2011, et à 15.000 durant la présence de l'EI.
Le 27 mars, le régime du président syrien Bachar el-Assad appuyé au sol comme dans les airs par l'armée russe, a repris le contrôle de cette cité antique inscrite au patrimoine mondiale de l'UNESCO, ainsi que de la partie résidentielle et moderne de la ville après de féroces combats.

 

(Lire aussi : L'armée syrienne découvre un charnier à Palmyre)

 

Alors que l'armée syrienne et les démineurs syriens continuent de nettoyer la zone des pièges et explosifs laissés par l'EI, les habitants ont inspecté leurs anciennes demeures et évalué l'ampleur des dégâts.
La ville porte les stigmates des combats avec de nombreuses rues impraticables en raison des cratères laissés par les explosifs ou des maisons détruites avec des toits effondrés.
Selon le responsable du bureau du gouverneur de Homs, près de "45% de la ville (résidentielle) est détruite".

Avant de remonter dans le bus en direction de Homs, M. Hammoud a rassemblé quelques jouets ayant survécu à l'EI et aux combats.
"J'ai promis à mon fils Abdou de lui apporter les jouets (...) qu'il avait laissés dans sa chambre", confie le père de famille. "Je ne voulais pas emmener mon épouse avec moi aujourd'hui pour la protéger (...). Je voulais être seul pour préparer son retour", a-t-il ajouté.

Les habitants n'ont pas été autorisés à passer la nuit à Palmyre, a expliqué à l'AFP un responsable syrien sous couvert de l'anonymat. "Il n'y a ni eau ni électricité et nous continuons à déminer les environs", a-t-il précisé. "Nous avons besoin d'au moins trois semaines pour réhabiliter les infrastructures de la ville (...), a-t-il ajouté.

 

 

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