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Liban - Internet illégal

Harb : Je ne fais pas assumer de responsabilité à l’Inspection centrale

Les investigations se poursuivent dans le cadre de l'affaire des réseaux illégaux d'Internet. Le chef de la commission parlementaire des Télécoms, le député Hassan Fadlallah, a mis hier le président de la Chambre, Nabih Berry, au courant des résultats de la réunion de la commission mardi. Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a pour sa part indiqué qu'il ne mettait nullement en cause le travail de l'Inspection centrale dans le cadre de cette affaire.

M. Berry a insisté hier sur la nécessité de poursuivre les investigations jusqu'au bout dans ce dossier. « Nous laisserons la justice faire son travail dans cette affaire, quelles que soient les identités ou appartenances des personnes impliquées », a-t-il dit à l'issue de son entretien avec M. Fadlallah. « L'affaire d'Internet illégal est devenue primordiale dans la lutte contre la corruption et l'espionnage israélien, a pour sa part indiqué le député. Malgré la crise que le pays traverse, le Parlement assumera ses responsabilités dans ce dossier. Nous avons établi aujourd'hui avec M. Berry les mesures à prendre lors des prochaines réunions de la commission et concernant le suivi de l'affaire avec les autorités judiciaires », a-t-il confié.
« Nous espérons que l'État entrera en contact avec les autorités chypriotes et turques dont certaines compagnies ont fourni Internet au Liban. Ces compagnies ont sûrement reçu des données officielles afin de donner l'accès à Internet aux fournisseurs illégaux, a estimé M. Fadlallah. Lors de la réunion de la commission, nous avons été informés de la présence de fibres optiques et d'un câble sous-marin. Nous demandons à ce que ces installations soient démantelées. Nous avons appris que les principaux réseaux illégaux ont été mis hors service, mais leurs infrastructures existent toujours », a indiqué le député.


(Pour mémoire : Harb répond à ses détracteurs et accuse l'Inspection centrale d'avoir failli à son devoir)

 

Paralysie de l'Inspection centrale
Revenant sur ses propos tenus mardi, à l'issue de la réunion de la commission parlementaire des Télécoms, M. Harb a précisé à L'Orient-Le Jour qu'il n'accusait, en aucun cas, l'Inspection centrale d'avoir failli à son devoir. Il avait indiqué que « l'Inspection centrale est paralysée à cause du conflit qui a actuellement lieu entre son directeur et l'un des inspecteurs au sein de cet organisme de contrôle, ce qui a conduit à sa paralysie, l'empêchant ainsi de remplir sa tâche ». « Je ne fais pas assumer à l'Inspection centrale la responsabilité de ce qui s'est passé, a-t-il expliqué à L'OLJ. J'ai envoyé une circulaire à l'Inspection centrale pour lui demander de contrôler les fournisseurs d'Internet et de voir s'ils travaillaient dans le respect des permis qui leur avaient été délivrés. Si elle n'a pas donné suite, c'est soit parce qu'elle n'a rien trouvé, soit parce qu'elle est bloquée au niveau interne », a-t-il indiqué.

Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a pour sa part évoqué dans un communiqué « les deux aspects de l'affaire d'Internet illégal : un aspect légal et financier en rapport avec l'État et un aspect sécuritaire relié à l'espionnage israélien ». « Il est honteux de voir que ces réseaux existent depuis six ou sept ans et que personne n'avait réussi à y mettre la main. Maintenant que c'est fait, il devrait y avoir des actions judiciaires allant dans ce sens », a-t-il dit. Par ailleurs, l'on apprenait par l'Ani que le procureur financier Ali Ibrahim a fait arrêter hier un des propriétaires des stations illégales dans le jurd de Denniyé. Il s'agit de la seconde personne arrêtée dans cette région dans le cadre de cette affaire.

Quant au comité exécutif d'Ogero, il a indiqué hier sa volonté de présenter, aujourd'hui à 11h30, une ordonnance sur requête au juge des référés au Palais de justice à Beyrouth. Cette initiative vise à « demander l'arrêt des attaques contre Ogero afin de préserver la réputation de ses employés », pouvait-on lire dans un communiqué du groupe. Le directeur général d'Ogero, Abdel Menhem Youssef, est accusé d'être directement responsable de l'existence des réseaux Internet illégaux. Il a été entendu le 2 avril par l'Inspection centrale, dans le cadre de l'enquête sur cette affaire.

 

Pour mémoire
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Les investigations se poursuivent dans le cadre de l'affaire des réseaux illégaux d'Internet. Le chef de la commission parlementaire des Télécoms, le député Hassan Fadlallah, a mis hier le président de la Chambre, Nabih Berry, au courant des résultats de la réunion de la commission mardi. Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, a pour sa part indiqué qu'il ne mettait...

commentaires (1)

Ce pays ne s'en sortira que si les délinquants sont mis en prison. La moindre des choses est de demander que le Liban récupére les sommes volées . Sukleen, eau, électricité, internet, ... Tous les services publics sont devenus mafieux.

Sam

09 h 27, le 07 avril 2016

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Commentaires (1)

  • Ce pays ne s'en sortira que si les délinquants sont mis en prison. La moindre des choses est de demander que le Liban récupére les sommes volées . Sukleen, eau, électricité, internet, ... Tous les services publics sont devenus mafieux.

    Sam

    09 h 27, le 07 avril 2016

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