Moussaoui demande de traduire « Asharq al-Awsat » en justice

Le député Nawwaf Moussaoui, membre du bloc parlementaire du Hezbollah, a demandé hier de traduire le quotidien saoudien Asharq al-Awsat en justice, après la publication, la semaine dernière, d'une caricature assimilant l'État libanais à un poisson d'avril.
« Le régime saoudien a essayé de nuire à notre pays par le biais d'un média qu'il finance, en disant que le Liban est un poisson d'avril. Les autorités judiciaires concernées auraient dû réagir face à cette situation et poursuivre ceux qui ont porté atteinte au Liban et aux Libanais », a indiqué M. Moussaoui. Il a également invité le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, « à prendre les mesures nécessaires pour poursuivre le quotidien en justice ».
Par ailleurs, l'Ani rapportait hier que les personnes arrêtées par les Forces de sécurité intérieure pour avoir saccagé les bureaux du quotidien Asharq al-Awsat vendredi dernier seront jugées le lundi 11 mai. Leur avocat, Hassan Bazzi, a demandé leur remise en liberté qui devrait en principe avoir lieu vendredi prochain.
Réagissant aux critiques contre Riyad, le député de Tripoli, Mohammad Safadi, a pour sa part indiqué hier que les « attaques contre l'Arabie saoudite dernièrement ont dépassé les limites politiquement acceptables ». « Les sunnites se sont sentis visés parce que l'Arabie est un symbole religieux pour eux. Nous demandons donc aux politiciens de prendre en considération les sentiments des personnes pour qui l'Arabie saoudite est une référence religieuse », a-t-il dit dans un communiqué.
Par ailleurs, le procureur général près la Cour de cassation, le juge Samir Hammoud, a déféré hier au procureur général près la cour d'appel à Beyrouth, le juge Ziyad Bou Haïdar, deux plaintes au sujet de la profanation du drapeau libanais, selon l'Ani.