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Moyen Orient et Monde - Syrie

Au moins 18 civils tués dans un bombardement rebelle sur un quartier kurde d’Alep

Un opposant de premier plan a estimé, hier, que les négociations de paix seraient « vouées à l'échec » si elles ignoraient le sort de Bachar el-Assad.

Des enfants jouant dans le quartier rebelle de Boustan al-Qasr, hier, à Alep. Abderrahman Ismail/Reuters

Dix-huit civils, dont une femme enceinte et trois enfants, ont été tués dans un bombardement rebelle sur un quartier kurde de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette attaque survenue mardi a également blessé 70 personnes dont 30 enfants, a précisé l'OSDH, ajoutant qu'elle violait l'accord de cessation des hostilités entré en vigueur le 27 février. « Il s'agit d'une violation très claire du cessez-le-feu », a déclaré son directeur, Rami Abdel Rahmane. L'attaque visait le quartier à majorité kurde de Cheikh Maksoud, où quelque 50 000 habitants sont pris au piège entre les quartiers contrôlés par le régime et les zones des rebelles. Les rebelles, dont le groupe islamiste Ahrar el-Cham, allié au Front al-Nosra (el-Qaëda en Syrie), ont poursuivi, hier, leur bombardement de Cheikh Maksoud qui surplombe les zones du régime, a fait savoir l'OSDH. Selon M. Abdel Rahmane, les rebelles tentent de prendre le contrôle du quartier car il leur permettrait d'avoir « une rampe de lancement pour les attaques » sur les forces gouvernementales.
Dans la même journée, le Front al-Nosra a confirmé la mort de son porte-parole Abou Firas el-Souri survenue dimanche dans un raid américain. Dans un communiqué circulant sur Twitter, al-Nosra affirme que Abou Firas el-Souri et d'autres membres de l'organisation « ont été tués durant un raid aérien des croisés (occidentaux) le 3 avril ». Al-Nosra assure que la frappe a visé un camp d'entraînement sans préciser le lieu. Les États-Unis ont revendiqué lundi le bombardement en Syrie qui a visé Abou Firas el-Souri, âgé d'une soixantaine d'années, ainsi que plusieurs autres jihadistes. « Nous estimons que le haut responsable d'el-Qaëda, Abou Firas el-Souri, était dans cette réunion, et nous travaillons à confirmer sa mort », a affirmé Peter Cook, porte-parole du Pentagone. Il « a travaillé avec Oussama Ben Laden et d'autres membres fondateurs d'el-Qaëda pour entraîner des terroristes et mener des attentats dans le monde », a poursuivi M. Cook.

« Perte de temps »
Sur le plan diplomatique, Riad Hassan Agha, le porte-parole du Haut Comité des négociations (HCN), basé dans la capitale saoudienne, a affirmé que le prochain round des négociations indirectes, organisées sous l'égide de l'Onu, devrait se pencher sur l'avenir du président syrien que les opposants veulent voir quitter le pouvoir. « Si les négociations ignorent le sort d'Assad, elles seront une perte de temps et seront vouées à l'échec », a déclaré cet opposant au régime de Damas lors d'une conférence organisée par la chaîne de télévision al-Jazira. M. Agha s'est également dit peu optimiste sur le succès des prochaines négociations pour trouver un règlement politique et mettre fin à une guerre qui ensanglante la Syrie depuis cinq ans, rappelant que celles portant sur la formation d'un gouvernement de transition en Syrie avaient abouti à une « impasse ».
Les opposants au régime du président Assad, rassemblés au sein du HCN, vaste coalition d'opposants politiques et de représentants des groupes armés, sont attendus le 10 avril à Genève. Les discussions pourront commencer le 11 avril entre opposants et représentants de l'Onu. La délégation de Damas aux discussions de Genève arrivera, elle, le 14 avril. Des élections législatives sont en effet organisées par le régime le 13 avril et cinq membres de la délégation sont candidats à ce scrutin. Le précédent round de discussions a eu lieu du 14 au 24 mars à Genève et s'est terminé sans avancée concrète, en raison de l'insistance du régime à discuter de grands principes.
Selon la feuille de route fixée par l'Onu, ces pourparlers doivent permettre la mise en place dans les six mois d'un organe de « transition », censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d'ici à 18 mois.
(Source : AFP)

Dix-huit civils, dont une femme enceinte et trois enfants, ont été tués dans un bombardement rebelle sur un quartier kurde de la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, a indiqué hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette attaque survenue mardi a également blessé 70 personnes dont 30 enfants, a précisé l'OSDH, ajoutant qu'elle violait l'accord de cessation des...
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