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Campus - Portrait

Mokhtar Beyrouth, un talent libanais à la conquête du monde

Alors qu'il poursuit ses études en France, le jeune photographe et réalisateur libanais y fait ses premiers pas dans l'univers de la photographie de mode et séduit, par son talent, un public international.

Mokhtar Beyrouth au Palais-Royal à Paris.

Passionné depuis l'adolescence par le cinéma, Mokhtar Hasbini opte, une fois le bac en poche, pour des études de réalisation à l'Institut d'études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques (Iesav) de l'USJ. La photographie, pour laquelle il porte un intérêt vif au cours de ses études, est au centre de son court-métrage de diplôme, Studio Beyrouth. Ce film rétro, relatant l'histoire d'un photographe qui voit l'avenir de son studio menacé par l'installation d'un photomaton, permet au réalisateur en herbe de remporter, en 2013, de nombreuses récompenses au Liban et à l'étranger. À partir de là, Mokhtar adopte le patronyme Beyrouth pour se faire connaître dans l'industrie de l'audiovisuel et signer ses premières photographies. « Filmer et photographier sont deux activités que j'ai appris à exercer grâce à mes études audiovisuelles. Jusqu'à présent, elles sont complémentaires et ne cessent de s'enrichir l'une de l'autre », explique le jeune homme. Son diplôme de réalisation en poche et après avoir passé quelques mois à travailler en tant que réalisateur et photographe sur le marché libanais, Mokhtar ne tarde pas à éprouver le besoin de poursuivre ses études. Il fait des recherches, se renseigne sur les différents cursus en rapport avec l'art et opte enfin pour une licence en art contemporain et design. « Pour être retenu, note Mokhtar, j'ai dû présenter un portfolio et un dossier. Après avoir passé une évaluation, une équipe académique de l'Université Paris 8 m'a orienté vers cette branche qui me convenait le plus. » Actuellement en L3, le jeune artiste explique qu'il a voulu aller vers des études pluridisciplinaires où ses connaissances en photographie et réalisation lui seraient utiles. « Grâce à ce cursus qui n'existe pas au Liban, j'ai pu approfondir mes connaissances relatives à l'art contemporain, avoir des chocs artistiques et savoir comment monter des expositions et des installations », ajoute le jeune homme qui projette de s'inscrire, l'année prochaine, en master de média, design et art contemporain au sein de la même université.

Des projets à l'international
Mokhtar, qui avait fait ses premiers pas sur le marché de l'audiovisuel et de la photographie au Liban, n'a pas eu peur de repartir de zéro en France. Pour pouvoir vivre dans l'Hexagone, l'étudiant de vingt-sept ans devait aussi travailler et se créer un réseau de contacts. Fort heureusement, ses portfolios n'ont pas tardé à séduire les professionnels qui ont décidé de lui faire confiance en lui confiant des projets photo ou vidéos. Mokhtar Beyrouth met surtout son talent au service des magazines et de la publicité. À Paris, il commence à travailler pour le compte du magazine HUG grâce auquel il voyage en Tunisie, en Malaisie et à New York pour réaliser des shootings de voyage, de lifestyle et de mode. « Ce que je préfère, c'est faire des portraits et des photos de mode », précise Mokhtar qui a pu ces dernières années mettre son talent au service de certaines célébrités, comme Flora Coquerel, Miss France 2014, et les chanteurs Julia Boutros, Dièse et Mathieu Saïkaly. La plus grande opportunité pour ce jeune artiste libanais est d'avoir reçu des accréditations, en travaillant pour le compte de deux magazines à Dubaï, pour pouvoir photographier les coulisses des quatre dernières éditions de la Semaine de la mode à Paris. « J'ai assisté aux défilés de nombreux stylistes de la haute couture et du prêt-à-porter comme Jean-Paul Gaultier, Élie Saab, Zuheir Murad, Stéphane Rolland et Tony Ward. J'ai eu le privilège d'accéder aux coulisses où j'ai dû faire preuve de discrétion pour pouvoir, tout comme une dizaine de photographes professionnels, faire des clichés inédits et spontanés », poursuit, avec enthousiasme, le jeune homme. Véritable globe-trotter, Mokhtar a réalisé, durant son dernier passage-éclair à New York, des éditos de mode pour le magazine américain Cool America. À Beyrouth, il a finalisé des books et plusieurs films pour de nouveaux créateurs de mode. Début 2016, il a rejoint l'agence artistique Capital D à Dubaï afin de couvrir, en mars 2016, la Semaine de la mode à Dubaï. Menant de front études et travail, l'artiste libanais développe un court-métrage de fiction qu'il souhaite filmer à Paris l'été prochain et met en pratique ses connaissances académiques pour pouvoir monter, au Liban, une exposition photo autour de l'univers de la mode. Décidément, on entendra bientôt parler de Mokhtar Beyrouth !

Passionné depuis l'adolescence par le cinéma, Mokhtar Hasbini opte, une fois le bac en poche, pour des études de réalisation à l'Institut d'études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques (Iesav) de l'USJ. La photographie, pour laquelle il porte un intérêt vif au cours de ses études, est au centre de son court-métrage de diplôme, Studio Beyrouth. Ce film rétro, relatant...
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