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À La Une - Syrie

Assad veut un gouvernement d'union nationale, l'opposition refuse

La Maison Blanche rejette tout gouvernement syrien d'union incluant le président syrien.

 

Le président syrien Bachar el-Assad a réitéré mercredi son appel à un gouvernement d'union nationale rassemblant ses fidèles et l'opposition. AFP / HO / SANA

Le président syrien Bachar el-Assad a réitéré mercredi son appel à un gouvernement d'union nationale rassemblant ses fidèles et l'opposition, proposition aussitôt rejetée par celle-ci qui réclame un organe de transition où il n'aurait aucun pouvoir.

Interviewé par l'agence de presse officielle russe RIA Novosti, Bachar el-Assad a estimé "logique que des forces indépendantes et de l'opposition" participent à un gouvernement syrien, se disant confiant dans le fait que les négociations de Genève permettent de "régler" la question des portefeuilles ministériels.
"La solution serait un gouvernement d'unité nationale qui préparera une nouvelle Constitution", a-t-il précisé.
"Assad ne doit pas rester une heure de plus après la formation" d'un "organe de transition doté des pleins pouvoirs, y compris les pouvoirs présidentiels", a aussitôt répliqué auprès de l'AFP Assaad al-Zoabi, chef de la délégation du Haut comité des négociations à Genève. La Maison Blanche a elle aussi rejeté tout gouvernement syrien d'union incluant le président syrien.

Mais cet organe serait "illogique et anticonstitutionnel", a estimé de son côté Bachar el-Assad, ajoutant qu'il "n'existe pas de définition d'une +période de transition+". La forme du corps exécutif qui doit diriger le pays en guerre jusqu'aux prochaines élections -prévues par l'Onu dans 18 mois-, est la principale pomme de discorde entre les deux camps. Dans sa résolution 2254, le Conseil de sécurité de l'Onu évoque l'établissement d'une "gouvernance" en charge de la "transition politique" mais reste vague sur la forme qu'elle doit prendre.
Le "projet de Constitution", réclamé lui aussi dans la feuille de route de l'Onu, pourrait en revanche être prêt en quelques semaines, a-t-il ajouté. Moscou et Washington espèrent, eux, un brouillon de projet d'ici août.

Dans son entretien à RIA Novosti, Bachar el-Assad a par ailleurs estimé les dommages causés par cinq ans de conflit à "plus de 200 milliards de dollars" et annoncé que les entreprises des principaux alliés de la Syrie -- la Russie, l'Iran et la Chine -- seraient les premières naturellement invitées à participer à la reconstruction du pays.

 

(Lire aussi : Palmyre : une victoire militaire, symbolique et politique pour Assad, mais...)

 

'Hausse de la solidarité'
Tandis que le premier round des pourparlers indirects entre représentants de Damas et de l'opposition s'est achevé à Genève, le Secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a pour sa part appelé mercredi à "une hausse exponentielle de la solidarité mondiale".

M. Ban a indiqué qu'au moins 480.000 Syriens, soit 10% du total des réfugiés et déplacés qui ont fui le conflit, avaient besoin de trouver un pays tiers au cours des trois prochaines années. "Les voisins de la Syrie ont fait preuve d'une hospitalité exceptionnelle", a-t-il souligné. Le Liban, a-t-il rappelé, a accueilli plus d'un million de Syriens, la Turquie plus de 2,7 millions et la Jordanie plus de 600.000. En comparaison, rappelle un rapport publié mardi par l'ONG britannique Oxfam, les pays riches n'ont réinstallé que 67.100 réfugiés syriens, soit 1,39% du total.

Le Haut commissaire aux réfugiés de l'Onu, Filippo Grandi, a pour sa part souligné que les conditions de vie dans les pays voisins de la Syrie étaient "de plus en plus difficiles". Il a indiqué que 90% des réfugiés syriens vivaient sous le seuil de pauvreté et qu'au moins 10% d'entre eux étaient considérés comme "extrêmement vulnérables".
Dans une allusion à l'accord conclu entre l'Union européenne et la Turquie sur le renvoi de nouveaux migrants qui arriveraient en Grèce, il a jugé impossible "de répondre à une crise de réfugiés globale (...) en fermant des portes et en dressant des barrières".

Sur ce point, M. Ban a exprimé une opinion plus nuancée, déclarant "apprécier réellement" cet accord qu'il a qualifié de "bon début".

Offensive militaire
Sur le terrain, les troupes du régime de Damas poursuivaient leur offensive contre le groupe État islamique dans le centre de la Syrie après la reconquête de la ville de Palmyre désertée par ses habitants.

De violents combats se déroulaient mercredi aux environs d'Al-Qaryatayn, une localité à majorité sunnite située à 120 km à l'ouest de Palmyre tenue par l'EI. L'armée cherche à s'en emparer afin de sécuriser Palmyre et empêcher les jihadistes de l'attaquer de nouveau.

L'aviation syrienne menait également des frappes sur Sokhné (à l'est de Palmyre) où se sont retranchés des jihadistes. Si le régime s'emparait de cette ville, il serait aux portes de la province pétrolière de Deir ez-Zor (est), contrôlée en grande partie par l'EI.

Dans son interview à RIA Novosti, Bachar el-Assad a répété son intention de "libérer toute la Syrie", annonçant son intention d'avancer vers Deir ez-Zor (est) et "dans le même temps de commencer à travailler en direction de Raqqa".

 

 

 

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Le président syrien Bachar el-Assad a réitéré mercredi son appel à un gouvernement d'union nationale rassemblant ses fidèles et l'opposition, proposition aussitôt rejetée par celle-ci qui réclame un organe de transition où il n'aurait aucun pouvoir.
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commentaires (9)

UN GOUVERNEMENT D,UNION -TRANSITOIRE-. POINT D,AUTRE ALTERNATIVE. IL NE PEUT PLUS RIEN DECIDER. L,ENTENDEMENT MASTODONTO/OURSIEN LUI IMPOSE CE QU,IL A A FAIRE... JUSQU,AU JOUR DU DEPART...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 09, le 31 mars 2016

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • UN GOUVERNEMENT D,UNION -TRANSITOIRE-. POINT D,AUTRE ALTERNATIVE. IL NE PEUT PLUS RIEN DECIDER. L,ENTENDEMENT MASTODONTO/OURSIEN LUI IMPOSE CE QU,IL A A FAIRE... JUSQU,AU JOUR DU DEPART...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 09, le 31 mars 2016

  • C'est un trop beau cadeau pour le refuser! Bon, il va falloir en rajouter une dose..

    Ali Farhat

    00 h 31, le 31 mars 2016

  • C'est grand, c'est beau , la générosité de cet assassin Il massacre ses administrés et il propose l'union nationale !!!! C'est en 2011 qu'il fallait faire cette proposition Hélas, depuis 40 ans la famille Assad n'a jamais voulu partager le pouvoir !!! Ils ont géré la Syrie en tyran, versé dans l'assassinat Il ne faut pas se leurrer ! Il finira à La Haye Il aura la même fin que les Pinochet, Karadish et autres criminels de haut vol

    FAKHOURI

    23 h 59, le 30 mars 2016

  • 200 milliards de dégâts ! !? Si ces parrains bensaouds des bactéries avaient utilisé cette somme ou la moitié pour réduire la pauvreté dans le monde arabo-musulman plutôt que de financer les écoles madrassas coraniques pourvoyeurs de bacteries. !!! Bon le héros Bashar va arranger tout ça fissa.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 25, le 30 mars 2016

  • Haha laissés le parler j'ai déjà dit les jeux sont jouer et les dés sont jeter c'est finis pour cette assassin !!

    Bery tus

    18 h 39, le 30 mars 2016

  • Ou, l'écho sorti de la fange....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 19, le 30 mars 2016

  • ET VOILA IL VIENT CONFIRMER CE QUI EST AGREE DEJA PAR SA PROPRE VOIX... LA REFORME ! PREMIERE RECLAMATION DES TOUT PREMIERS MANIFESTANTS QUI FURENT MASSACRES... POURQUOI AVOIR DETRUIT LE PAYS PUISQU,IL POUVAIT FAIRE CES CHANGEMENTS ET EVITER LE PIRE... LES ZOROS SONT DES ZEROS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 44, le 30 mars 2016

  • Il parle comme s'il va rester à la tête du pays. Il ne sait pas qu'il va finir à La Haye. Carlos Achkar

    Achkar Carlos

    17 h 33, le 30 mars 2016

  • En lisant et relisant ce que le héros Bashar dit je ne vois rien qui pousse à croire qu'il est sur le départ. Quand il dit "DOIT RASSEMBLER " IL FAIT UN CADEAU ROYAL AUX PARRAINS DES BACTÉRIES. ET FRANCHEMENT ILS DOIVENT PAS RIGOLER CES MESQUINS.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 56, le 30 mars 2016

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