Rechercher
Rechercher

Campus - Youth Speak Forum au Liban

Les jeunes veulent prendre part au changement

Samedi 12 mars s'est tenu à l'AUB le premier Youth Speak Forum du Liban. Environ deux cents jeunes ont répondu à l'appel lancé par la branche nationale de l'AIESEC, pour une journée de rencontre avec des acteurs de la société ayant pour objectif de faire prendre aux étudiants la pleine mesure de leur potentiel.

L’objectif de cette journée est de faire prendre conscience aux jeunes de la pleine mesure de leur potentiel.

Accueillis dans les locaux de l'Olayan School of Business, au sein du campus de l'AUB, les étudiants se sont rassemblés dès 9 heures pour une journée entière d'échange, de discussions et d'ateliers. Première organisation mondiale dirigée par des jeunes, l'AIESEC (Activating the leadership potential of young people) a organisé cet événement dans le cadre de sa campagne internationale Youth Speak qui comptabilise déjà les témoignages de quelque 90 000 participants à travers le monde.
Selon un rapport préliminaire, cinquante-cinq pour cent des sept cents jeunes de 16 à 28 ans interrogés au Liban estiment que la situation du pays sera pire dans quinze ans ; un chiffre très nettement supérieur à la moyenne globale, qui veut que deux jeunes sur trois dans le monde se déclarent optimistes pour l'horizon 2030. L'objectif de ce rendez-vous est donc de motiver cette nouvelle génération en lui faisant prendre conscience du rôle qu'elle-même peut et doit jouer face aux problèmes majeurs de la société. « Vous êtes ici parce que vous voulez prendre part au changement, vous êtes ici parce que vous croyez au développement durable », martèle Maria Boustany, la modératrice du débat qui va suivre, avant que le charismatique directeur national de l'AIESEC, José Luis Curi, ne prenne le relais pour terminer de réveiller l'auditoire. Une courte vidéo présente ensuite les Objectifs de développement durable, affichant non sans humour un bilan encourageant « à mi-chemin » avant d'inviter chacun à choisir la cause qui lui tient le plus à cœur parmi les dix-sept à soutenir.
Réunissant les représentants des sociétés partenaires qui vont ensuite diriger les ateliers, le panel de discussion s'efforce d'encourager les jeunes sur la voie de l'engagement et de mettre en avant les moyens à leur portée. « L'État fournit quelques opportunités, mais il est loin d'être le seul », déclare Fadi Ganni. Brandissant cette statistique qui voudrait que plus d'un tiers des étudiants actuels travaillent demain dans des métiers qui n'existent pas encore, le représentant de Morgan International ajoute que « l'attitude et l'expérience du terrain priment souvent sur les diplômes ». « On ne sait jamais d'où une opportunité peut surgir », confirme Katia Yasmine, directrice de TRACCS Lebanon. Rebondissant sur les résultats du sondage de l'AIESEC, le professeur Ramzi el-Hafez, fondateur d'InfoPro, « salue les quarante-cinq pour cent d'optimistes ». Deux tiers des jeunes Libanais placent leurs dirigeants et la corruption au premier rang des problèmes de la société ? Pas question pour autant de se détourner de la politique, bien au contraire : « Ne faites pas la même erreur que vos parents, lance l'auteur du Rêve libanais ; engagez-vous en politique, sinon personne ne le fera pour vous et ils continueront de décider à votre place. » Au terme de l'atelier qu'il animera ensuite –
où l'on apprend au passage que le taux de chômage atteint 30 % chez les jeunes ou encore que l'État finance environ 450 établissements scolaires fictifs –,
on assistera rien moins qu'à la genèse d'un nouveau parti politique !
« Vous devez vous aimer et croire en vous : cela, on ne peut pas vous l'apprendre », a déclaré au cours du débat Roula Nahas, spécialiste en communication et fondatrice de The Unconventional Co ;
c'est pourtant à cette tâche que va s'atteler, au cours d'un second atelier, le représentant de l'École de management de Grenoble (GEM). Avec une énergie et un humour décapants, John – c'est ainsi qu'il se présente – s'emploie à améliorer la confiance des jeunes qui ont choisi son atelier en même temps que leurs aptitudes en matière de communication. « Personne ne peut vous arrêter à part vous-même, répète-t-il à l'envi entre autres conseils pratiques, alors pas la peine de blâmer quelqu'un d'autre. »
Afin de conclure cette journée riche en enseignements par une application pratique, les étudiants ont été mis à contribution : il s'agit, par petits groupes, de se pencher sur une problématique concrète et proposer un projet innovant pour la résoudre. De nombreuses idées créatives ont ainsi été proposées : une application de jeu sur le recyclage ciblant les élèves du secondaire, une collecte des invendus alimentaires des restaurants et hypermarchés pour à la fois éviter le gaspillage et les redistribuer aux réfugiés, ou encore un journal participatif créé par les jeunes pour les jeunes. C'est ce dernier projet qui a retenu l'attention du jury, et sera par conséquent financé et mis en œuvre par l'AIESEC Liban. « Penser pour la première fois à un problème de manière constructive plutôt que de laisser les autres le faire à ma place m'a donné beaucoup d'énergie », conclut l'un des lauréats.

Accueillis dans les locaux de l'Olayan School of Business, au sein du campus de l'AUB, les étudiants se sont rassemblés dès 9 heures pour une journée entière d'échange, de discussions et d'ateliers. Première organisation mondiale dirigée par des jeunes, l'AIESEC (Activating the leadership potential of young people) a organisé cet événement dans le cadre de sa campagne...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut