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À La Une - conflit syrien

L'émissaire de l'Onu met la pression sur Damas avant la reprise des pourparlers

"J'espère que la semaine prochaine nous aurons leur vision détaillée de la façon dont (les représentants du régime) envisagent la transition politique", a déclaré Staffan de Mistura.

L'émissaire de l'Onu sur la Syrie, Steffan de Mistura, a mis la pression sur Damas en l'exhortant à présenter des propositions détaillées sur une transition politique. REUTERS/Denis Balibouse

L'émissaire de l'Onu sur la Syrie, qui a bouclé vendredi une première semaine de discussions indirectes avec le régime et l'opposition à Genève, a mis la pression sur Damas en l'exhortant à présenter des propositions détaillées sur une transition politique.

Staffan de Mistura, qui au total a reçu trois fois les deux belligérants depuis lundi, a conclu cette semaine en admettant que le fossé restait "important" entre les deux parties, mais s'est félicité que "les discussions continuent" et a annoncé leur reprise après le week-end.

Lors de sa conférence de presse finale vendredi, le diplomate italo-suédois a exhorté les représentants du régime, accusés par l'opposition de traîner les pieds, à entrer davantage dans le coeur du sujet.
"J'espère que la semaine prochaine nous aurons leur vision détaillée de la façon dont ils envisagent la transition politique", a déclaré M. de Mistura. "Je leur ai clairement dit qu'il ne fallait pas éviter les questions de fond", a ajouté le diplomate.

 

(Lire aussi : Autonomie kurde en Syrie : « Effet d'annonce » ou « perspective de travail » en vue d'une reconnaissance ?)

 

La délégation de Damas, menée par l'ambassadeur syrien à l'Onu Bachar al-Jaafari, a indiqué avoir soumis au médiateur de l'Onu des "principes fondamentaux" pour "faciliter une solution politique en Syrie". Selon une source proche de la délégation, ces "principes" sont notamment la lutte contre le terrorisme, le respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté syrienne.
"Les principes sont nécessaires", a répondu M. De Mistura, mais "je pousse pour avoir un document détaillé sur la transition politique".

"L'opposition est allée plus en profondeur, j'ai reçu de leur part un document substantiel", s'est-il félicité.
Longtemps critiqué sur ses divisions, son organisation chaotique et sa légitimité, le HCN, composé de politiques et de représentants des groupes armés, se pose désormais en "partenaire sérieux" dans les discussions.
"Nous sommes clairement engagés dans la recherche d'une transition politique. Nous avons présenté des doccuments détaillés, et nous pressons le régime de faire de même et de jouer le jeu", a déclaré une représentante du HCN, Bassma Kodmani.


Les pourparlers indirects de Genève, prévus pour se dérouler en trois sessions, visent à aboutir à la mise en place d'un organe de transition dans six mois, la rédaction d'une nouvelle constitution et la tenue d'élections législatives et présidentielle dans 18 mois.
Mais les interprétations de ce que doit être l'organe de transition (un gouvernement élargi selon le régime, un organe ayant les pleins pouvoirs et où le président Bachar el-Assad n'aurait aucun rôle selon l'opposition), constituent l'un des principaux points de blocage.

 

(Lire aussi : L'opposition syrienne tolérée par Damas s'invite aux négociations de Genève)

 

Raids sur Palmyre et Raqqa
Staffan de Mistura a également réclamé au régime de Damas des gestes en faveur de la libération de prisonniers. "C'est une question cruciale", a-t-il dit. Des dizaines de milliers de personnes, voire des centaines selon l'opposition, sont détenues dans les geôles du régime.
L'Onu demande aussi aux groupes rebelles la libération des personnes kidnappées ou disparues, mais "le nombre de détenus par le régime est beaucoup plus important", selon M. de Mistura.

Sur le terrain, la trêve entrée en vigueur le 27 février continue globalement à tenir. Toutefois, la Russie, qui a entamé cette semaine un retrait partiel de son contingent militaire, continue à pilonner Palmyre (centre), la cité antique aux mains des jihadistes de l'Etat islamique (EI), au rythme de "20 à 25 raids aériens par jour", selon Moscou. De son côté, l'EI a affirmé dans une vidéo avoir tué mercredi et jeudi cinq soldats russes "autour de Palmyre", qu'elle a conquis en mai 2015.
Par ailleurs, au moins 16 civils, dont huit enfants, ont été tués vendredi dans des frappes aériennes menées par des avions non identifiés sur la ville de Raqqa, fief de l'EI dans le nord de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'organisation basée à Londres, qui identifie généralement les avions en fonction du type de munitions utilisé, a précisé que les frappes de vendredi auraient pu être menées "autant par le régime syrien que par les Russes ou la coalition dirigée par Washington" pour lutter contre l'EI en Syrie et en Irak.

 

 

 

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commentaires (5)

Mais qu'est-ce que ça peut rappeler "l'épisode Lausanne" si pathétique des Libanais, lors qu’eux eux aussi y étaient allés pour soi-disant des "pourparlers" entre eux du même genre sous le regard sournois du bää bää bääSSyrien ! On connait la suite : Dix années de guerre en plus.... Khâââï, maintenant c'est leur tour. Ällâh y'ghâmmîï !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

16 h 04, le 18 mars 2016

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Commentaires (5)

  • Mais qu'est-ce que ça peut rappeler "l'épisode Lausanne" si pathétique des Libanais, lors qu’eux eux aussi y étaient allés pour soi-disant des "pourparlers" entre eux du même genre sous le regard sournois du bää bää bääSSyrien ! On connait la suite : Dix années de guerre en plus.... Khâââï, maintenant c'est leur tour. Ällâh y'ghâmmîï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 04, le 18 mars 2016

  • GOUVERNEMENT DE TRANSITION, NOUVELLE CONSITUTION, ELECTIONS DANS LES 18 MOIS, ET LE GRAND DEPART PRECEDE AVANT PAR LES DEPARTS DES ALLIES ET DE LEURS ACCESSOIRES. UN VAINQUEUR ! LE PEUPLE SYRIEN ! IL N,EN PEUT POINT ETRE AUTREMENT ! LA VOIX DU PEUPLE C,EST LA VOIX DE DIEU !!! ET QUE N,A-T-ON PAS FAIT PAYER EN MASSACRES ET BARBARIES DE TOUS GENRES, AU NOM DE DIEU, A CE PAUVRE PEUPLE QUI PACIFIQUEMENT NE RECLAMAIT QUE LA LIBERTE ET LA DEMOCRATIE... QUAND LE REGIME ET LES HORDES BARBARES ET TERRORISTES DE SES ALLIES ENVAHIRENT LE PAYS RESULTANT EN DES REACTIONS PAREILLES ET EN L,APPARITION DES AUTRES ORGANISATIONS TERRORRISTES... TOUS LES TERRORISTES DISPARAITRONT... LA NOUVELLE SYRIE SERA DEMOCRATIQUE ET EN BONNES RELATIONS AVEC TOUS SES VOISINS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 44, le 18 mars 2016

  • Khâââï ! Ils en ont au moins, pour cinq ans encore de guerres entrecoupées de pourparlers bidons.... Tout à fait la même tactique qu'ils avaient pratiqué chez Nous au Liban. Ällâh y'ghâmmîï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 22, le 18 mars 2016

  • En simplement.. lisant le titre (en ne lisant pas l'article), j'étais sûr en toute modestie ...que c'était typiquement les niouzeuses de l'AFP (société d'état).

    M.V.

    13 h 17, le 18 mars 2016

  • Il est urgent d'en finir , les occidentaux étouffent sur la question des migrants avec la turquie qui est entrain de les gruger ...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 56, le 18 mars 2016

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