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Grèves en Cisjordanie : Abbas s'engage à améliorer les conditions des enseignants palestiniens

Le président Mahmoud Abbas s'est engagé samedi à améliorer les conditions de vie des enseignants palestiniens, dans une allocution télévisée visant visiblement à mettre fin à une crise qui, selon les responsables, met en péril l'année scolaire en Cisjordanie occupée.

Depuis trois semaines, un bon nombre d'écoles de Cisjordanie sont paralysées et le gouvernement plaide pour leur réouverture, faute de quoi les élèves palestiniens risquent de vivre une "année blanche".
Les enseignants grévistes dénoncent leurs conditions salariales, bien en-deçà de celles des autres fonctionnaires, selon eux.
Le salaire mensuel moyen d'un enseignant palestinien est de 600 dollars (538 euros), tandis qu'un directeur d'établissement, détenteur d'un master universitaire, touche 700 dollars (628 euros) après 25 ans d'ancienneté.

Lors de ce bref discours annoncé au dernier moment, M. Abbas, avec à ses côtés le Premier ministre Rami Hamdallah, a promis notamment une hausse de salaire 10% et la mise en application d'accords signés en 2013 par les représentants des enseignants et le gouvernement de l'époque, remplacé depuis par le gouvernement d'union nationale de M. Hamdallah.

Ce bras de fer entre enseignants et gouvernement est notamment né du différend entre les professeurs et leurs représentants, qu'ils accusent de s'aligner sur les positions du gouvernement. Ils ont d'ailleurs obtenu la démission de la direction de leur syndicat.

La plupart des promesses faites par M. Abbas samedi doivent prendre effet à la rentrée prochaine. Le président a toutefois appelé les enseignants à reprendre le travail dimanche, premier jour de la semaine dans les Territoires palestiniens.
Aucun représentant des enseignants grévistes n'était joignable dans l'immédiat pour commenter ces annonces.

En crise politique et économique chronique depuis des années, l'Autorité palestinienne consacre près de la moitié de ses dépenses aux salaires de ses 180.000 fonctionnaires. Cette facture s'élève chaque mois à près de 150 millions de dollars, soit 16% du PIB palestinien, l'un des taux les plus hauts au monde.

En outre, depuis cinq ans, l'aide internationale allouée à cette entité intérimaire qui devait s'effacer en 1999 devant l'Etat de Palestine qui se fait toujours attendre faute d'accord de paix avec Israël, a été quasiment divisée par deux.

Sur les 45.000 enseignants dans les établissements publics palestiniens, près de 36.000 exercent en Cisjordanie. Car dans la bande de Gaza, où près des trois quarts des habitants sont des réfugiés, c'est l'UNRWA, l'agence de l'Onu en charge des réfugiés palestiniens, qui gère la grande majorité des écoles.
Deux tiers des près de 1,2 million d'élèves palestiniens étudient dans des écoles publiques.

Le président Mahmoud Abbas s'est engagé samedi à améliorer les conditions de vie des enseignants palestiniens, dans une allocution télévisée visant visiblement à mettre fin à une crise qui, selon les responsables, met en péril l'année scolaire en Cisjordanie occupée.Depuis trois semaines, un bon nombre d'écoles de Cisjordanie sont paralysées et le gouvernement plaide pour leur...