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À La Une - Liban

Le gouvernement face au gel de l'aide saoudienne : ce qu'en dit la presse libanaise

Voici un florilège des articles parus mardi à Beyrouth.

C’est le Premier ministre, Tammam Salam, qui a donné lecture du communiqué officiel. Photo Nasser Trabulsi

Après une réunion marathon du Conseil des ministres, consacrée à la crise née de la décision de l'Arabie saoudite de geler son aide à l'armée libanaise, le gouvernement a publié lundi un communiqué, fruit d'un savant compromis, réaffirmant l'attachement du Liban à ses relations avec les pays du Golfe et à l'unanimité arabe pour ce qui a trait aux causes communes.

Dans leurs éditions de mardi, les différents titres de la presse libanaise ont publié des analyses, offrant une pluralité de points de vue sur ce dossier. Voici un florilège des articles parus mardi à Beyrouth.

 

Le réveil de l'Arabie
"Au cours de ces derniers mois, la classe politique libanaise, et plus particulièrement les forces du 14 Mars, a senti que l'Arabie saoudite commençait à se désintéresser du Liban, mettant à mal ses appuis au pays, lequel fait face à de grandes difficultés, tandis que dans le même temps, leurs adversaires politiques, notamment l'Iran avec le Hezbollah, renforçaient leurs positions", constate la journaliste Rosana Bou Mounsef dans les colonnes du quotidien an-Nahar. Elle estime que le gel par l'Arabie de son aide aux forces de sécurité libanaises s'inscrit dans le cadre de son conflit régional avec Téhéran.

Titrant l'un de ses articles consacrés à la séance du Conseil des ministres de la veille sur "le consensus unanime" qui "sauve le gouvernement des affres de la tempête saoudienne" et évite ainsi un éclatement en son sein, an-Nahar s'interroge également sur l'éventualité d'une expulsion de ressortissants libanais travaillant dans le Golfe.

Pour sa part, le quotidien al-Moustaqbal, affilié au Courant du Futur, est largement revenu sur l'allocution lundi du chef du Courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, qui avait lancé une pétition de solidarité avec l'Arabie saoudite, les pays du Golfe et l'"unanimité arabe" au cours d'une cérémonie à la Maison du Centre, en présence de nombreuses personnalités.
"Le Liban officiel est sorti hier de la torpeur dans lequel l'a poussé la voix diplomatique du pays", écrit al-Moustaqbal, en référence au ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil.

 

(Lire aussi : Levée de boucliers face à la remise en question du positionnement du Liban)

 

Exercice d'équilibriste
Dans son édition du jour, le quotidien as-Safir met l'accent sur l'exercice d'équilibrisme auquel s'est prêté le gouvernement.
"Il n'est pas exagéré de dire que la séance du Conseil des ministres a été une réunion politique au cours de laquelle a été réexaminé le débat interne sous l'angle de l'intérêt national supérieur et de la prise en compte des sensibilités arabes. Cette séance a donné une nouvelle impulsion au gouvernement, en attendant de savoir comment les dirigeants saoudiens vont accueillir la déclaration ministérielle", écrit sobrement as-Safir.

Dans cet article, le quotidien décrit les multiples contacts entre les différents partis politiques, du Hezbollah au Courant du Futur, en passant par le Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt.
"Si le 8 Mars et le 14 Mars ont donné leur approbation à ce texte, une autre question se pose : l'Arabie saoudite le considèrera-t-elle comme suffisant, où espérait-elle un texte plus fort ?", s'interroge as-Safir.

De son côté, le quotidien al-Akhbar, organe du Hezbollah, titre sur "le spectacle de la pétition" lancée par Saad Hariri. "Le concert d'excuses à l'adresse du régime saoudien se poursuit. Il a atteint son apogée en la demeure de Saad Hariri, en présence de responsables politiques et d'hommes d'affaires, et appelé les Libanais à signer une pétition exhortant le roi d'Arabie de protéger le Liban", ironise al-Akhbar.

 


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Après une réunion marathon du Conseil des ministres, consacrée à la crise née de la décision de l'Arabie saoudite de geler son aide à l'armée libanaise, le gouvernement a publié lundi un communiqué, fruit d'un savant compromis, réaffirmant l'attachement du Liban à ses relations avec les pays du Golfe et à l'unanimité arabe pour ce qui a trait aux causes communes.
Dans...

commentaires (4)

Les séances d'excuses, ou la course à l'adoration du veau d'or... Quelle honte, quel manque de dignité et d'amour-propre de la part d'une partie de nos dirigeants... Ca fait 2 ans (ou plus ?) qu'on nous casse les pieds avec ces armes qui ne viennent pas ou qui arrivent mais défectueuses... Qu'ils gardent leur sale fric et qu'on cesse de nous faire chanter, qui que ce soit...

NAUFAL SORAYA

16 h 16, le 23 février 2016

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Commentaires (4)

  • Les séances d'excuses, ou la course à l'adoration du veau d'or... Quelle honte, quel manque de dignité et d'amour-propre de la part d'une partie de nos dirigeants... Ca fait 2 ans (ou plus ?) qu'on nous casse les pieds avec ces armes qui ne viennent pas ou qui arrivent mais défectueuses... Qu'ils gardent leur sale fric et qu'on cesse de nous faire chanter, qui que ce soit...

    NAUFAL SORAYA

    16 h 16, le 23 février 2016

  • Présenter ces plates excuses ..et pourquoi..? a un pays qui n'honore pas sa parole sur une livraison d'armes à l'armée ...? imaginons F.Hollande présenter ses excuses à Vladimir Poutine ,pour l'embargo....! c'est dantesque ce comportement ...!

    M.V.

    15 h 02, le 23 février 2016

  • On s'en bat les co...les . Qu'il les garde leurs ferailles , ou alors qu'ils les envoient aux palestiniens leurs frères de sang sunnite !

    FRIK-A-FRAK

    13 h 00, le 23 février 2016

  • A CHACUN SON ASSIETTE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 56, le 23 février 2016

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