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Liban

Hariri : Nul ne peut annihiler l’arabité du Liban

Saad Hariri prononçant hier son allocution à la Maison du Centre. Photo Ani

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a lancé hier une pétition de solidarité avec l'Arabie saoudite, les pays du Golfe et l' « unanimité arabe » au cours d'une cérémonie à la Maison du Centre, en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles MM. Fouad Siniora, Farid Makari, Samir Mokbel, Waël Bou Faour, Michel Pharaon, Rachid Derbas, Akram Chehayeb, Nabil de Freige, Marwan Hamadé, Mohammad Safadi, Adnane Kassar et Hassan Mneimné.
Prenant la parole, Saad Hariri a précisé que la réunion était placée sous le signe de la « loyauté au royaume d'Arabie saoudite et aux pays du Conseil de coopération du Golfe ».
« La loyauté au royaume signifie loyauté au Liban, et offenser le royaume signifie offenser le Liban », a lancé d'entrée de jeu M. Hariri. « Si la diplomatie est la politique d'arrondissement des angles, certains veulent que ce soit la politique de destruction des relations du Liban avec ses frères arabes », a-t-il souligné.
« Le retrait de la diplomatie libanaise du consensus arabe est un péché, et le Liban, le peuple libanais et l'armée et les forces de sécurité en paient le prix. Le non-respect de la morale et de l'intérêt national en s'adressant aux pays frères est un crime politique contre l'État et les intérêts des Libanais », a-t-il martelé.
« Nous sommes réunis ici pour dire à haute voix que nous allons retourner à leurs expéditeurs les insultes adressées à l'Arabie saoudite et aux pays du Golfe arabe ; et pour dire que nul ne peut annihiler l'arabité du Liban, et que les fonctions au sein de l'État et des institutions ne sont pas des protectorats de la politique iranienne dans la région », a poursuivi Saad Hariri. « (...) Nous allons poursuivre le chemin de la lutte nationale pacifique pour protéger l'arabité du Liban et l'intégrité de son peuple », a-t-il ajouté.
« L'histoire de l'Arabie saoudite et des États du Golfe arabe est claire comme de l'eau de roche et bien connue. Ces États (...) n'ont pas utilisé les jeunes et les communautés du Liban pour s'impliquer dans les guerres des autres, et ils ne demandent pas au Liban d'être une arène pour le chaos des armes et des hommes armés », a noté le chef du courant du Futur.
« Au royaume d'Arabie saoudite et à son leadership, ainsi qu'aux dirigeants du Golfe nous disons : les voix qui vous attaquent ne s'expriment pas au nom du Liban et des Libanais et ne les représentent pas. Ce sont les voix de ceux qui se sont retournés contre l'arabité et se sont retirés du consensus national », a déclaré M. Hariri.
« Nous ne leur donnerons pas l'occasion de mettre la main sur la République libanaise, quels que soient les défis. Nous resterons les fils de l'État, que nous ne livrerons à personne. Notre choix est l'État, et notre projet est celui de l'édification de l'État. Nous n'avons pas capitulé auparavant et n'allons pas le faire maintenant. Notre identité est l'arabité, et notre destin aussi », a-t-il ajouté.
« Le Liban restera fidèle à son identité arabe et ses frères, nous ne permettrons pas sa chute dans l'abîme iranien. Nous ne permettrons pas que le Liban soit livré au projet de la discorde et de la partition de la région », a encore dit M. Hariri, avant de prier le roi Salmane d'Arabie à « ne pas abandonner le Liban et continuer à le soutenir ».

Le texte de la pétition
Saad Hariri a ensuite appelé tous les Libanais à signer une pétition en signe de « solidarité avec l'unanimité arabe et de loyauté envers les pays arabes frères », une « première étape pour protéger l'appartenance arabe du Liban ».
Voici le texte de cette pétition :
« Afin de préserver l'intérêt supérieur du Liban,
Partant de la responsabilité du Liban, en tant que membre fondateur de la Ligue arabe,
Nous, signataires de cette pétition nationale, soulignons ce qui suit :
1- L'engagement du peuple libanais et de l'État envers les obligations de l'unanimité arabe.
2- Le rejet des campagnes qui déforment l'image du Liban et nuisent à ses relations fraternelles avec nos frères en Arabie saoudite et au sein du Conseil de coopération du Golfe.
3- L'appel au serviteur des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdel Aziz, et aux dirigeants des pays du CCG de ne pas abandonner le Liban et de continuer à le soutenir.
Le Liban demeurera un modèle de coexistence, fidèle à son appartenance arabe et fort de son attachement à son indépendance et sa libre décision. »
À la fin de la réunion, l'ancien Premier ministre Hariri et les présents ont signé le texte de la pétition.

« Rifi est un ami »
Dans une causerie avec les journalistes à l'issue de la réunion, M. Hariri a estimé, en réponse à une question au sujet de la démission du ministre de la Justice, Achraf Rifi : « C'est sa décision. Il a voulu démissionner et il a démissionné. C'est un ami, et il ne fait aucun doute qu'il a lutté durant une période très difficile. Nous avons divergé sur la façon de traiter la question de Michel Samaha, qui doit écoper de la peine qu'il mérite. Nous avons un point de vue sur la question du tribunal militaire, et nous avons présenté un projet de loi pour modifier les fonctions du tribunal militaire. »
« Pour le bien du pays, en l'absence d'un président, la seule solution est de continuer avec ce gouvernement et être prudent. Lorsque le verdict contre Michel Samaha a été annoncé, nous avons eu une position très claire : il y a des personnes qui ont commis des crimes moins graves que Samaha. Leurs verdicts étaient plus sévères et ils ont été condamnés à des dizaines d'années d'emprisonnement. Michel Samaha doit écoper du verdict le plus sévère, qu'il mérite. »
Commentant par ailleurs le communiqué du Conseil des ministres d'hier, Saad Hariri a dit : « C'est une bonne déclaration et le Premier ministre Tammam Salam a fait un très bon travail. »
Signalons enfin que M. Hariri a reçu hier le chef du Parti national libéral, le député Dory Chamoun, la chef de la Délégation de l'Union européenne au Liban, Christina Lassen, l'ambassadeur de Turquie, Cagatay Erciyes, le député Henri Hélou, et le directeur des FSI, le général Ibrahim Basbous.

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a lancé hier une pétition de solidarité avec l'Arabie saoudite, les pays du Golfe et l' « unanimité arabe » au cours d'une cérémonie à la Maison du Centre, en présence de nombreuses personnalités, parmi lesquelles MM. Fouad Siniora, Farid Makari, Samir Mokbel, Waël Bou Faour, Michel Pharaon, Rachid...

commentaires (3)

C'est son problème à lui, ça.

Ali Farhat

01 h 49, le 24 février 2016

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Commentaires (3)

  • C'est son problème à lui, ça.

    Ali Farhat

    01 h 49, le 24 février 2016

  • LE LIBAN... DONT LES LIBANAIS NE SONT PAS D,ORIGINE ARABE... EST UN PAYS MEMBRE DE LA FAMILLE ARABE ! IL N,A RIEN A FOUTRE AVEC LA PERCEE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 27, le 23 février 2016

  • si tous nos politiciens (DE TOUS BORD) mettaient autant d'ardeur a résoudre la crise des déchets... on n'en seraient pas la! le pathetic au Liban ne tue pas...

    Hanna Philipe

    10 h 55, le 23 février 2016

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