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Campus - Médias

L’école W, incubateur de créativité numérique

Créée par le Centre de formation des journalistes (CFJ), l'école W ouvrira ses portes à Paris à la rentrée prochaine.

Pionnier du journalisme Web au sein du quotidien français Libération, Ludovic Blécher siège depuis 2013 au Conseil national du numérique (CNNum) et a participé à de nombreuses initiatives collectives innovantes dans ce domaine. S'il dirige aujourd'hui le Fonds pour l'innovation digitale pour l'information (DNI) de Google, c'est cependant en tant que personne privée que le Français s'investit dans l'initiative W. Rien à voir avec le géant du Net, insiste-il. Titulaire de la chaire journalisme et innovation de l'Université de Lorraine, M. Blécher siège également au conseil d'administration du CFJ de Paris, dont est issue l'école W.

« La première école »
Sobrement baptisé W – clin d'œil au Web mais surtout en référence à la règle journalistique dite « des cinq W » (who, what, where, when et why) –, l'établissement se veut le premier du genre. Selon Ludovic Blécher, qui s'est vu confier le poste de directeur de la stratégie de W, s'il existe aujourd'hui des écoles qui forment aux métiers du numérique, aucune ne s'intéresse à proprement parler à la fabrication des contenus numériques. L'idée est donc de pallier cette absence afin d'obtenir des « couteaux-suisses », c'est-à-dire des gens capables d'anticiper et de s'adapter à l'émergence de nouveaux métiers dans ce média en perpétuelle mutation qu'est le Web. En d'autres termes, l'école W a pour ambition de « former aux métiers du numérique qui n'existent pas encore ».
À l'heure où « tout le monde est un média » – n'importe qui étant désormais en mesure de diffuser du contenu – se pose la question de comment produire ce contenu, comment « le mettre en scène », lui donner « de la valeur », de « l'intelligence ». Recrutant directement à la sortie du baccalauréat, W table sur des débouchés multiples. L'école se veut non seulement un « incubateur » du CFJ – qui lui s'ouvre uniquement aux étudiants de niveau bac+3 via un concours très sélectif pour lequel le bachelor W devrait offrir une passerelle –, mais également une fabrique d'entrepreneurs du numérique, créatifs et novateurs, ou encore une étape originale avant la poursuite d'études, aussi bien au sein d'autres écoles de journalisme que dans la communication d'entreprise ou encore le cinéma d'animation.

Recrutement et diversité
L'objectif, en recrutant en niveau post-bac, est également de ratisser « le plus large possible: on veut des gens créatifs, des gens qui ont envie de se poser des questions, d'apprendre à apprendre », explique Ludovic Blécher. Pas de concours d'entrée donc, mais des processus de recrutement davantage centrés sur la personnalité des candidats, sur « ce qu'ils ont à dire », en privilégiant pour cela les entretiens. Le directeur de la stratégie de « W » ajoute que « de toute façon, la culture générale viendra après », composante essentielle de cette formation, tout comme l'anglais, puisque 50 % des cours seront dispensés dans cette langue dès la deuxième année.
Le bachelor W devrait par ailleurs s'ouvrir à des étudiants issus de milieux variés, au nom d'une diversité non seulement disciplinaire – en recrutant aussi bien des profils littéraires que scientifiques –, mais également sociale. Avec des frais de scolarité s'élevant à 7 800 euros l'année, l'établissement se situe, selon M. Blécher, dans la moyenne des écoles post-bac – cependant, ce dernier se montre confiant quant à son ouverture aux étudiants boursiers. 30 % des élèves du CFJ bénéficient aujourd'hui d'aides financières, un chiffre que le nouveau-né W devrait atteindre rapidement ; c'est du moins ce qu'espère son directeur stratégique, qui cherche également des possibilités de sponsoring du côté des entreprises « intéressées par tous ces métiers de demain ». De nombreux partenariats sont ainsi envisagés, qui permettront en outre de réduire le fossé entre le monde universitaire et celui du travail. L'école W se veut d'ailleurs un « lieu d'incubation d'entreprises » également, susceptible pour cela d'héberger des start-up au sein même de ses locaux.
Enfin, les étudiants internationaux auront bien sûr toute leur place au sein de l'école W, aussi bien via une candidature spontanée que par le biais de partenariats actuellement en cours d'élaboration.
Pour se renseigner ou proposer sa candidature:
www.ecolew.com

Pionnier du journalisme Web au sein du quotidien français Libération, Ludovic Blécher siège depuis 2013 au Conseil national du numérique (CNNum) et a participé à de nombreuses initiatives collectives innovantes dans ce domaine. S'il dirige aujourd'hui le Fonds pour l'innovation digitale pour l'information (DNI) de Google, c'est cependant en tant que personne privée que le Français...
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