Syrie : Washington dénonce les bombardements d'hôpitaux, accuse Damas et Moscou

Les Etats-Unis ont dénoncé lundi des bombardements dans le nord de la Syrie qui ont visé des hôpitaux, dont l'un soutenu par Médecins sans frontières (MSF), fustigeant une nouvelle fois le régime syrien et son allié russe.

Après ces attaques dans la région d'Alep, le département d'Etat a de nouveau condamné dans un communiqué virulent "la brutalité du régime Assad" et mis "en doute la volonté et/ou la capacité de la Russie à aider à l'arrêter".

Le porte-parole de la diplomatie américaine John Kirby s'est indigné "que le régime Assad et ses supporteurs puissent poursuivre ces attaques sans raison et au mépris de leurs obligations internationales censées protéger des vies innocentes, allant à l'encontre des appels unanimes lancés par l'ISSG", le Groupe international de soutien à la Syrie. Ce dernier a conclu jeudi à Munich un accord pour une "cessation des hostilités" et une "pause humanitaire" dans les jours qui viennent.

M. Kirby a cité dans son communiqué des "frappes aériennes conduites à et autour d'Alep contre des cibles civiles innocentes, notamment un hôpital administré par MSF et l'hôpital pour femmes et enfants de la ville d'Azaz". "Nous appelons une fois encore toutes les parties à cesser les attaques contre des civils et à prendre des mesures immédiates pour accorder un accès humanitaire et la cessation des hostilités dont le peuple syrien a désespérément besoin", a conclu le porte-parole.

Dans le nord-ouest de la Syrie en guerre, un hôpital soutenu par MSF a été pris pour cible par des frappes aériennes, vraisemblablement russes, qui ont tué au moins sept personnes tandis que huit membres du personnel étaient portés disparus, selon l'ONG.
MSF soutient au total 153 hôpitaux en Syrie, dont cinq ont été touchés par des frappes depuis le début de l'année. D'autres bombardements, vraisemblablement russes aussi, ont fait dix morts, dont trois enfants, à Azaz, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).