Les fonctionnaires d'Ogero ont observé hier un sit-in symbolique de deux heures, de 10h à 12h, dans plusieurs régions, en guise de protestation contre la non-approbation en Conseil des ministres des crédits nécessaires pour payer leurs salaires.
« Les fonctionnaires d'Ogero et du ministère des Télécommunications sont en colère et se demandent pour quelles raisons le même scénario se répète au début de chaque année », a affirmé Georges Stéphan, président du syndicat des fonctionnaires d'Ogero et du ministère des Télécommunications, au cours d'une conférence de presse tenue à cette occasion.
Il a expliqué que les 5 000 fonctionnaires qui travaillent à Ogero et au ministère « n'ont toujours pas reçu leur salaire ». « Le tiers du mois s'est déjà écoulé et ces crédits n'ont pas encore été alloués par le Conseil des ministres, a-t-il ajouté. Même s'ils sont approuvés, il faut au moins dix jours pour débloquer les salaires. »
M. Stéphan a noté que, depuis le mois de novembre, l'administration d'Ogero et le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, effectuent les procédures nécessaires pour que ces crédits soient alloués, « mais tous leurs efforts n'ont pas encore été couronnés de succès », a-t-il déploré.
Il a appelé le Premier ministre, Tammam Salam, et M. Harb à se charger du dossier et œuvrer pour que ces crédits soient alloués, « d'autant qu'il s'agit d'une procédure de routine ». Il a en outre demandé au ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, à M. Harb et au Conseil des ministres de « rétablir ce qui était pratiqué par le passé, c'est-à-dire assurer les salaires par le biais d'une contribution financière dans le cadre du budget ». « Il n'est pas juste que les fonctionnaires d'Ogero et du ministère des Télécommunications soient otages des humeurs de personnes, de ministres ou encore de fonctionnaires, quel que soit leur rang », a encore insisté M. Stéphan. Et d'appeler à un rassemblement demain mercredi devant le Grand Sérail, simultanément au Conseil des ministres. M. Stéphan a affirmé en conclusion que « la grève des fonctionnaires d'Ogero, qui constitue le pilier du secteur des télécommunications, coûtera cher ». « Nous ne voulons pas en arriver là », a-t-il noté, mettant en garde contre l'escalade.
De son côté, le président des Fédérations des professions libérales, Charbel Saleh, a fait part du soutien de la fédération aux fonctionnaires d'Ogero. « Nous observerons le sit-in mercredi à leurs côtés », a-t-il déclaré.
Liban - Social
Les fonctionnaires d’Ogero et des Télécoms brandissent le spectre de l’escalade
OLJ / le 09 février 2016 à 00h00
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