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Controverse sur le "génocide" arménien: la Turquie renvoie son ambassadeur au Vatican

La Turquie a annoncé sa décision de renvoyer son ambassadeur auprès du Saint-Siège au Vatican, rappelé à Ankara l'an dernier après des propos du pape François qui avait employé le terme de "génocide" à propos des massacres d'Arméniens de 1915.

Dans une déclaration publiée mercredi soir, le ministère turc des Affaires étrangères a justifié sa décision par la publication au Vatican d'une déclaration se réjouissant notamment de la volonté turque, exprimée en 2005, d'établir avec l'Arménie une commission mixte d'historiens sur les événements de 1915.
"Dans ce contexte (...) la décision a été prise de renvoyer notre ambassadeur Mehmet Paçaci au Vatican", a indiqué le porte-parole du ministère, Tanju Bilgiç, qualifiant la déclaration du Vatican de "développement positif".

A quelques jours des commémorations du centenaire des massacres d'Arméniens de 1915, le souverain pontife avait déclaré que la "tragédie" de 1915 était "largement considérée comme +le premier génocide du XXe siècle+".
Ces propos avaient suscité la fureur des autorités turques, qui rejettent catégoriquement toute notion de génocide. Le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan avait alors déploré des "délires".

Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués de manière systématique à la fin de l'Empire ottoman. Nombre d'historiens et plus d'une vingtaine de pays, dont la France, l'Italie et la Russie, ont reconnu un génocide.
La Turquie affirme pour sa part qu'il s'agissait d'une guerre civile, doublée d'une famine, dans laquelle 300 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort au moment où les forces ottomanes et la Russie se disputaient le contrôle de l'Anatolie.

Outre celui du Vatican, la Turquie avait rappelé l'an derniers ses ambassadeurs en Autriche et au Luxembourg, irritée que ces pays aient parlé d'un "génocide" arménien.

La Turquie a annoncé sa décision de renvoyer son ambassadeur auprès du Saint-Siège au Vatican, rappelé à Ankara l'an dernier après des propos du pape François qui avait employé le terme de "génocide" à propos des massacres d'Arméniens de 1915.Dans une déclaration publiée mercredi soir, le ministère turc des Affaires étrangères a justifié sa décision par la publication au...