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À La Une - proche-orient

L'armée israélienne bloque l'accès à Ramallah aux non-résidents

C'est la première fois que l'armée prend une telle mesure pour la ville où siège le pouvoir palestinien, depuis le début en octobre de la vague actuelle de violences.

L'armée israélienne a interdit lundi l'accès de Ramallah aux non-résidents au lendemain d'une attaque contre des soldats, compliquant encore la vie quotidienne en Cisjordanie occupée. AFP / THOMAS COEX

L'armée israélienne a interdit lundi l'accès de Ramallah aux non-résidents au lendemain d'une attaque contre des soldats, compliquant encore la vie quotidienne des Palestiniens en Cisjordanie occupée.
C'est la première fois que l'armée prend une telle mesure pour la ville où siège le pouvoir palestinien, depuis le début en octobre de la vague actuelle de violences.

Cette série d'attaques anti-israéliennes quasiment quotidiennes s'est poursuivie lundi: un Palestinien, identifié par la police palestinienne comme Ahmed Toba, âgé de 17 ans, a tenté de poignarder des soldats israéliens qui s'apprêtaient à le contrôler près de la colonie de Salit en Cisjordanie, a indiqué l'armée israélienne. "Face à la menace immédiate, les soldats l'ont abattu", a-t-elle dit.

La veille, un membre de la sécurité palestinienne, Amjad Soukkari, avait ouvert le feu sur des soldats israéliens et blessé trois d'entre eux au checkpoint de Beit-El, juste à l'entrée de Ramallah. Il a été abattu.
L'appareil sécuritaire israélien semble s'être alarmé du risque que d'autres Palestiniens autorisés à porter une arme à feu ne s'en servent contre des Israéliens.
Amjad Soukkari, âgé d'une trentaine d'années, était un garde du corps du procureur général de l'Autorité palestinienne.

La plupart des attaques menées ces quatre derniers mois contre des civils, des soldats ou des policiers israéliens ont été le fait de Palestiniens isolés, jeunes voire très jeunes, et armés de couteaux.

(Lire aussi : Israël et l'Onu s'invectivent sur fond de défiance mutuelle)

 

"Je ne passerai pas"
L'armée israélienne a indiqué qu'elle maintiendrait ou lèverait les restrictions en fonction de l'évolution de la situation. Un responsable militaire a laissé entendre à l'AFP qu'elles pourraient ne guère se prolonger. Sur le terrain, l'armée est plus soucieuse de contrôler les sorties de Ramallah pour empêcher des éléments violents venus de la ville de perpétrer des attentats de l'extérieur, a-t-il dit.

Le checkpoint de Beit-El, ainsi que les autres donnant sur le nord de la Cisjordanie, ont été fermés lundi matin, à l'exception d'un seul, ont constaté des journalistes de l'AFP. Là, de longues files de véhicules, contrôlés un à un par des soldats israéliens, se sont formées dans le sens de la sortie.
"Combien de temps cela va-t-il durer?", se demandait Aline, une Palestinienne d'une trentaine d'années passagère des taxis jaunes caractéristiques. "A chaque fois que quelqu'un tire sur les soldats israéliens ? Ce n'est pas le président (palestinien) qui souffre, ce sont les gens normaux", se désole-t-elle.

Les diplomates ou les humanitaires, nombreux à se rendre à Ramallah chaque jour, paraissaient circuler sans encombre, ont indiqué plusieurs d'entre eux à l'AFP.
Mahdi Zaïd, lui, a dû descendre au checkpoint du bus qui devait l'emmener de Ramallah à Naplouse. Un premier soldat israélien "a commencé par prendre mes papiers, il les a contrôlés, me les a rendus et tout était bon, jusqu'à ce qu'un autre n'arrive, ne prenne mes papiers, s'éloigne cinq ou dix minutes et revienne me dire que je ne passerais pas", relate le jeune homme de 28 ans. "Je devais passer un examen d'embauche. Cela faisait un an que j'attendais ça", dit-il avec fatalisme.

(Lire aussi : Entre Israéliens et Palestiniens, le conflit au-delà de la mort)

 

Les juges israéliens attendus
Les violences en cours ont fait 161 morts palestiniens, 25 israéliens, un américain et un érythréen depuis le 1er octobre, selon un décompte de l'AFP. La majorité des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d'attaques.

Le mouvement, qui a réveillé le spectre d'une troisième intifada, est spontané, s'accordent les analystes. Il résulte, surtout dans la jeunesse, des vexations de l'occupation, de l'absence de toute perspective proche d'indépendance, des frustrations économiques et du discrédit des autorités palestiniennes, conviennent maints experts. Israël accuse ces dernières ainsi que les médias d'attiser les haines.

Deux décisions imminentes suscitent une attente forte. Elles touchent à l'assassinat de l'adolescent palestinien Mohammad Abou Khdeir par trois juifs. Le crime avait contribué à l'escalade des violences menant à la guerre de Gaza en juillet-août 2014.
Un tribunal de Jérusalem devrait dire mardi si Yosef Haim Ben David, accusé d'être le principal instigateur du meurtre et seul majeur au moment des faits, était sain d'esprit. Les Palestiniens risqueraient de considérer comme un déni de justice qu'il soit déclaré pénalement irresponsable. Le même tribunal doit rendre jeudi son verdict contre les deux autres accusés, mineurs en juillet 2014.

 

 

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commentaires (2)

Ce n'est le monde dit "civilisé" qui va les arrêter à ces criminels et occupants notoires... au contraire. Aujourd'hui c'est comme ça, ils imposent toutes les injustices et tous les crimes par la force des armes, il arrivera un jour où ils paieront pour leurs crimes et leurs injustices, cesi peuples élus.

Ali Farhat

18 h 00, le 01 février 2016

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Commentaires (2)

  • Ce n'est le monde dit "civilisé" qui va les arrêter à ces criminels et occupants notoires... au contraire. Aujourd'hui c'est comme ça, ils imposent toutes les injustices et tous les crimes par la force des armes, il arrivera un jour où ils paieront pour leurs crimes et leurs injustices, cesi peuples élus.

    Ali Farhat

    18 h 00, le 01 février 2016

  • Ils bloquent tout ces voleurs de terre , criminels et en totale liberté de faire que du mal aux palestiniens usurpés dans leurs droits à la terre de Palestine. Bien heureux avons nous été de nous débarrasser de cette racaille en Mai 2000 avec au sud Liban aucun espoir de retour chez nous , grâce à une résistance puissante qui pourrait leur rendre coup pour coup . On a pas eu les mêmes fréquentations que ces malheureux palestiniens .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 26, le 01 février 2016

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