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À La Une - Syrie

A Genève, les ennemis syriens multiplient les signes de défiance

Le chef rebelle islamiste Mohammed Allouche confirme qu'il sera bien le négociateur en chef pour l'opposition

L'ambassadeur syrien à l'Onu, Bachar al-Jaafari, à la tête de la délégation du gouvernement syrien, donne une conférence de presse à Genève, le 31 janvier 2016. AFP/FABRICE COFFRINI

L'opposition et le régime syriens ont multiplié les gestes de défiance dimanche à Genève tout en acceptant de participer lundi à des discussions formelles, mais séparées, avec l'Onu qui tente de trouver une issue négociée à la guerre en Syrie.

Alors que la situation est chaque jour plus catastrophique sur le terrain, où un attentat revendiqué par l'organisation Etat Islamique (EI) a encore fait plus de 50 morts dimanche, les ennemis syriens se sont invectivés lors de conférences de presse distinctes.

Le régime a brandi, comme à l'accoutumée, le label "terroriste", qui pour lui désigne aussi bien les jihadistes que les groupes rebelles. Son représentant à Genève, l'ambassadeur Bachar al-Jaafari a également jugé que l'opposition n'était "ni sérieuse, ni crédible".

De son côté, l'opposition a accusé Damas de "tuer son peuple" et a de nouveau posé ses conditions avant toute négociation: l'arrêt des bombardements de civils, la libération des villes assiégées et de détenus.
Dans la soirée, le chef rebelle islamiste Mohammed Allouche a confirmé qu'il serait bien le négociateur en chef pour l'opposition, ce qui ne devrait pas aider à créer de la confiance. M. Allouche est en effet membre du bureau politique du groupe armé rebelle Jaïch al-Islam, un mouvement d'inspiration salafiste que le régime de Damas qualifie de "terroriste".

Le Haut comité des négociations (HCN), qui regroupe des opposants politiques et des combattants, l'avait chargé le 20 janvier de mener sa délégation, mais son absence à Genève ce week-end avait alimenté les suspicions. "Je suis en route" pour la Suisse, avec une arrivée prévue lundi matin, a-t-il toutefois dit à l'AFP
Ce sera donc lui qui dirigera l'équipe du HCN pour son premier entretien formel lundi après-midi avec l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Le HCN qui, dès son arrivée à Genève samedi, avait menacé de repartir, a décidé de rester "au moins trois ou quatre jours" dans la ville suisse pour donner une chance au processus, selon un de ses porte-parole.

 

(Lire aussi : Les négociations de Genève en trois points, l'éclairage d'Anthony Samrani)

 

'Occasion historique'
Le diplomate italo-suédois recevra aussi lundi, mais dans la matinée, les représentants du président Bachar el-Assad, dont la délégation est menée par l'ambassadeur syrien à l'Onu Bachar el-Jaafari avec qui il a déjà eu une "réunion préparatoire" vendredi.

M. de Mistura espère amener le régime et l'opposition à entrer dans un processus de discussions indirectes, avec des émissaires faisant la navette entre les deux. Ce processus pourrait s'étendre sur six mois, délai fixé par l'Onu pour aboutir à une autorité de transition qui organiserait des élections à la mi-2017.

Dimanche, après une "visite de courtoisie" à l'hôtel du HCN, il s'est dit "optimiste et déterminé" à poursuivre ses efforts. "C'est une occasion historique qui ne doit pas nous échapper."
Dans un rare message vidéo, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a aussi lancé un appel solennel aux ennemis syriens pour qu'ils "saisissent" cette occasion de mettre un terme à près de cinq ans d'une guerre meurtrière et destructrice. Il a également appelé le régime du président Assad à permettre l'acheminement de l'aide humanitaires dans les villes assiégées, comme celle de Madaya, près de Damas où 43 personnes sont mortes de faim depuis le 1er décembre selon MSF.

 

(Lire aussi : De la palabre considérée comme un art – ou presque)


Depuis mars 2011, la guerre en Syrie, devenue régionale puis internationale, a fait plus de 260.000 morts et jeté des millions de personnes sur les routes. Et chaque jour, le bilan humain s'alourdit.

En novembre, les puissances occidentales, la Russie, l'Iran, les pays arabes et la Turquie, ont relancé le processus de paix, deux ans après une première tentative, déjà à Genève, qui avait rapidement échoué.
Si tous ces pays disent vouloir l'arrêt des violences et la fin de l'EI, ils divergent fondamentalement sur le sort du président Assad, que la Russie et l'Iran soutiennent farouchement, alors que les autres souhaitent son départ.
Dimanche, la délégation de l'opposition a reçu la visite d'une dizaine d'ambassadeurs du camp anti-Assad, selon un de ses membres.

 

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L'opposition et le régime syriens ont multiplié les gestes de défiance dimanche à Genève tout en acceptant de participer lundi à des discussions formelles, mais séparées, avec l'Onu qui tente de trouver une issue négociée à la guerre en Syrie.
Alors que la situation est chaque jour plus catastrophique sur le terrain, où un attentat revendiqué par l'organisation Etat...

commentaires (5)

HAL DE MISTURA... YIA NOURA... RAH I SIR ESTORA BALA MESOURA !

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 58, le 31 janvier 2016

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Commentaires (5)

  • HAL DE MISTURA... YIA NOURA... RAH I SIR ESTORA BALA MESOURA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 58, le 31 janvier 2016

  • LES PEUPLES QUAND ILS SE SOULEVENT NE PERDENT JAMAIS... C,EST LA LOI DE DIEU ET CELLE DE LA NATURE AUSSI... AUCUN TYRAN N,A PU DEFIE CETTE LOI ET AUCUN TYRAN NE LE POURRA JAMAIS... LES CHANGEMENTS VERRONT LE JOUR... LES DEPARTS SONT FIXES... LE PEUPLE SORTIRA VAINQUEUR... DIEU LE VEUT... L,HISTOIRE LE VEUT... LE MONDE LE VEUT... SINON LA DIVISION DU MOYEN ORIENT... ET NON SEULEMENT CELLE DES PAYS ARABES... S,Y IMPOSERA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 01, le 31 janvier 2016

  • DI MISTURA VAS ETRE CHANGER SOUS PEU !!

    Bery tus

    18 h 28, le 31 janvier 2016

  • Le HCN avait menacé samedi de se retirer du processus si la situation humanitaire ne s'améliorait pas en Syrie et rappelé ses revendications: levée des sièges, arrêt des attaques contre les civils et libération de détenus. AU NIVEAU DE LA DEMANDE DE LEVEE DES SIEGES PAR LE HCN ,LES BATARDS ASSAADO/BAAASSYRIENS DES HORDES MONGOLES DE TAMERLAN QUI AVAIENT ASSIEGEE ET RUINEE LES VILLES SYRIENNES AU MOYENAGE, NE PEUVENT GENETUIQUEMENT QUE PERPETUER LES TRADITIONS DE LEURS ANCEYTRRES.ET ILS NE LEVERONT LEURS SIEGES QU’APRES LA TOTALE DESTRUCTION DES LOCALITES ASSIEGEES. AU NIVEAU DES ATTAQUES AERIENNES DU RUSSIOMONGOL PUTIN CONTRE LES CIVILS SYRIENS ,ELLES NE S’ARRETERONT QUE SI LES COMBATTANTS DU HCN SONT EQUIPEES DE MISSILES SOLAIR STINGER.OU SI L ’ONU DECRETE DES ZONES D’EXCLUSION AERIENNES QUI ELLES NE RISQUENT PAS DE TOMBER ENTRE DES MAINS DE TERRORISTES. AU NIVEAU DE LA LIBERATION DES DETENUS IL FAUDRAIT QUE LES COMBATTANTS DU HCN PRENNENT EN OTAGES DES MILICENS DU HIZBOLLAH OU DE LA GARDE REVOLUTIONNAIRE IRANIENNE.POUR LES ECHANGER CONTRE LESDITS DETENUS. CONCLUSION :IL VAUDRAIT MIEUYX POUR LE HCN DE TRAVAILLER SUR CES DOSSIERS AU LIEUY DE GASPILLRER SON TEMPS ET SON ENERGIE EN ENTREVUES FUTUILES/DERISOIRES AVEC LE VAUTOUR DE L’ONU LE MARQUIS DE MISTOURA.

    Henrik Yowakim

    16 h 57, le 31 janvier 2016

  • Ils vont signer pour ce qui leur sera accordé par les forces de résistance, rien de plus .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 46, le 31 janvier 2016

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