Andraos : La réconciliation Aoun-Geagea n’est pas dans l’intérêt du Liban

Le vice-président du courant du Futur, Antoine Andraos, a estimé hier que la clef de la crise libanaise reste entre les mains de l'Iran et du Hezbollah, accusant Téhéran de détruire chacun des pays arabes et d'entretenir le conflit sunnito-chiite.
« Ils n'ont cure des chiites, qu'ils exploitent à des fins politiques et impérialistes, et le Liban paie ce prix. Il n'existe aucun espoir d'élire un président de la République. Le Hezbollah ne veut ni le chef du bloc du Changement, Michel Aoun, ni celui des Marada, Sleiman Frangié. La question ne se limite pas au fait qu'ils soient des candidats du 8 Mars », a indiqué M. Andraos dans une déclaration.
« La réconciliation entre Michel Aoun et Samir Geagea est fondée sur des intérêts personnels, politiques ou partisans. Elle n'est pas dans l'intérêt du Liban. Nous savons où ce genre de polarisation chrétienne nous a menés autrefois. (...) Tout le monde sait que M. Geagea, qui n'a pas changé de principes, souhaite hériter du Courant patriotique libre. Mais tout cela n'est pas dans l'intérêt du Liban, dans la mesure où M. Aoun est jusqu'au bout l'allié de l'Iran. Notre problème est avec M. Aoun, qui n'a pas changé. Malgré cela, le Hezbollah ne l'élira pas », a ajouté M. Andraos.
« Même le Hezbollah n'a pas confiance en M. Aoun (...). Le candidat du Hezbollah est le vide et que nul ne s'imagine que le parti souhaite un président de la République au Liban. Il préfère peut-être même Sleiman Frangié, mais il ne parviendra pas à le faire élire parce qu'il se trouve dans l'embarras », a-t-il conclu.