Le président des Kataëb, Samy Gemayel, a annoncé vendredi que son parti ne votera pour un candidat du 8 Mars à l'élection présidentielle, saluant la réconciliation entre les Forces Libanaises (FL) et le Courant patriotique libre.
"Le parti Kataëb ne s'intéresse pas au candidat, mais à son programme. Nous l'avons déjà dit et nous le répètons : nous n'élirons pas un candidat portant le projet du 8 Mars, qu'il soit fabriqué au Liban ou ailleurs. Nous voterons pour un candidat qui portera le projet du Liban", a déclaré Samy Gemayel lors d'une conférence de presse.
Samy Gemayel a salué "la réconciliation entre les Forces Libanaises et le Courant Patriotique libre" et encouragé l'ensemble des partis politiques à en faire de même. "La réconciliation est une chose, l'accord politique en est une autre", a-t-il cependant déclaré, estimant que "le CPL et les FL se sont alliés pour arriver au pouvoir".
M. Gemayel s'est d'ailleurs adressé au chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, Michel Aoun, dont la candidature à la présidence de la République est soutenue par le chef des FL, Samir Geagea. "Michel Aoun se présente comme un candidat consensuel. Quelle est sa position sur la politique étrangère du Liban, particulièrement sur la Syrie ?", a-t-il demandé. M. Gemayel a également interrogé M. Aoun sur ses relations avec le Hezbollah, ainsi que sur le respect de la Constitution.
"Nous avons un test à passer le 8 février prochain", date de la prochaine séance consacrée à l'élection présidentielle, a-t-il indiqué, appelant l'ensemble des fores politiques à se rendre au Parlement. Lors de son intervention, le leader des Kataëb a rappelé que plusieurs candidats à la présidentielle étaient encore en lice, dont Henri Hélou, qualifié d'ami par M. Gemayel, promu par le bloc parlementaire de la Rencontre démocratique, présidé par Walid Joumblatt.
"Le prochain président de la République devra porter un projet et une vision claire pour le Liban", a-t-il également déclaré. Ce projet et cette vision doivent être "basés sur quatre principes : la protection de la souveraineté du Liban, la distanciation du Liban des conflits régionaux, l'amélioration du système politique libanais et le respect de la Constitution et des institutions".
La prochaine séance pour la présidentielle, la 35e, est prévue le 8 février. La présidence est vacante depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai 2014. Michel Aoun laisse planer le doute quant à la participation ou non de son bloc à ce prochain scrutin.
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Yâ harâm yâ Phalanges !
09 h 37, le 23 janvier 2016