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À La Une - tunisie

Protestations à Kasserine : pour la presse tunisienne, un air de déjà-vu

Le quotidien francophone Le Temps met en garde contre "un janvier chaud, très chaud" au fur et à mesure que "la contestation sociale se poursuit et s'étend".

La mort samedi de Ridha Yahyaoui, jeune chômeur de Kasserine (centre), l'une des régions les plus pauvres de Tunisie, a ravivé les tensions alors que le pays vient de fêter les cinq ans du soulèvement populaire, largement motivé par la misère, l'exclusion sociale et le chômage. AFP / SOFIENE HAMDAOUI

La presse tunisienne voyait jeudi dans les protestations qui agitent depuis plusieurs jours une région défavorisée du pays un rappel de la révolution de 2011 et mettait en garde contre une nouvelle explosion en cas de persistance des inégalités.

La mort samedi de Ridha Yahyaoui, jeune chômeur de Kasserine (centre), l'une des régions les plus pauvres de Tunisie, a ravivé les tensions alors que le pays vient de fêter les cinq ans du soulèvement populaire, largement motivé par la misère, l'exclusion sociale et le chômage.
Le quotidien francophone Le Temps a mis en garde contre "un janvier chaud, très chaud" au fur et à mesure que "la contestation sociale se poursuit et s'étend".

Plusieurs rassemblements de soutien ont eu lieu dans des villes du centre mais aussi à Tunis et Sousse (centre-est). A Kasserine, où un couvre-feu a été décrété, des affrontements ont opposé policiers et manifestants.
"C'est comme si nous étions encore à la fin 2010-début 2011. Kasserine est en feu et les villes voisines l'appuient, les manifestants prennent les rues et les institutions publiques, la police fait usage de la force et l'armée intervient", écrit le quotidien arabophone Al Chourouk.
"De Bouazizi à Yahyaoui, les motifs et la manière se répètent. Les résultats seront-ils les mêmes ?", se demande le journal en allusion à Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s'est immolé par le feu le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid, non loin de Kasserine, déclenchant la révolution.

 

(Pour mémoire : Des milliers de Tunisiens célèbrent le 5e anniversaire de la révolution)


Plusieurs titres, comme Al Maghreb, rappellent qu'à l'origine des troubles figure "l'effrayante réalité des inégalités régionales".
"Quid du développement dans les régions ? Des gouvernements se sont succédé sans que la plaie ne soit soignée", estime Le Temps. "Il ne faut pas s'étonner par la suite si le feu embrase une région entière".
Car "rien ou presque n'a été fait pour changer le cours des choses dans les régions intérieures, condamnées depuis des décennies à vivre dans l'ombre d'autres zones autrement plus favorisées aussi bien par la nature que par les politiques de développement mises en place", affirme Le Quotidien.
"Partout, le taux de chômage chez les diplômés est en train de battre des records. Les statistiques sont effrayantes et menacent toute une génération qui a sué (...) pour dénicher un diplôme qui s'avère vain et insuffisant pour avoir un emploi digne", poursuit-il. "Face à un tel constat d'échec, la réaction des chômeurs, à Kasserine ou ailleurs, semble légitime et logique".

Al Maghreb blâme les autorités qui ont "abreuvé" ces régions de promesses mais "oublient que nous sommes face à volcan pouvant entrer en éruption à tout moment".
"Personne n'a de baguette magique mais si nous ne sortons pas des plans traditionnels et si nous ne prenons pas le taureau par les cornes, ce sont la sécurité et l'avenir du pays qui sont menacés", avertit-il.

 

 

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La presse tunisienne voyait jeudi dans les protestations qui agitent depuis plusieurs jours une région défavorisée du pays un rappel de la révolution de 2011 et mettait en garde contre une nouvelle explosion en cas de persistance des inégalités.La mort samedi de Ridha Yahyaoui, jeune chômeur de Kasserine (centre), l'une des régions les plus pauvres de Tunisie, a ravivé les tensions alors...

commentaires (1)

C'est pas que je sois contre la démocratie en Tunisie ou ailleurs , je disais qu'on ne peut pas singer l'occident, ils ont leur parcours et on a le nôtre en pays arabe . Benali, chassé du pouvoir par ses ex employeurs us occicons il se réfugié où ? ?? Ghannouchi avec son parti des frères musulmans est parainné par qui ??? Ce qui se passe en ce moment avec les attentats du bardot et de la plage c'est une façon que disent aux occidentaux et aux démocrates arabes , les salafowahabites de tout poil que rien ne pourra se faire sans nous. Nous avons les capitaux et la barbarie qui va avec.

FRIK-A-FRAK

13 h 52, le 21 janvier 2016

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Commentaires (1)

  • C'est pas que je sois contre la démocratie en Tunisie ou ailleurs , je disais qu'on ne peut pas singer l'occident, ils ont leur parcours et on a le nôtre en pays arabe . Benali, chassé du pouvoir par ses ex employeurs us occicons il se réfugié où ? ?? Ghannouchi avec son parti des frères musulmans est parainné par qui ??? Ce qui se passe en ce moment avec les attentats du bardot et de la plage c'est une façon que disent aux occidentaux et aux démocrates arabes , les salafowahabites de tout poil que rien ne pourra se faire sans nous. Nous avons les capitaux et la barbarie qui va avec.

    FRIK-A-FRAK

    13 h 52, le 21 janvier 2016

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