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Économie - Iran

Téhéran va récupérer 32 milliards de dollars d’avoirs bloqués

Le président iranien, Hassan Rohani, a rappelé hier que l’Iran avait besoin de « 50 milliards de dollars d’investissements étrangers » par an. Photo AFP / Ho / Présidence iranienne

L'Iran prévoit de récupérer 32 milliards de dollars d'avoirs bloqués dans les banques internationales avec la fin des sanctions économiques et financières par l'Onu, les États-Unis et l'Union européenne (UE) suite à l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire.
Dans une première réaction à l'annonce samedi de la mise en œuvre de cet accord, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est félicité de la fin d'une partie des sanctions, tout en insistant sur la nécessité de « ne pas relâcher l'attention face à la duperie des États-Unis ».
«Avec la levée des sanctions et l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire, 32 milliards de dollars d'avoirs bloqués seront libérés», a annoncé le président de la Banque centrale, Valiollah Seif, cité hier par la télévision d'État. Il a précisé que 28 des 32 milliards de dollars – un chiffre inférieur aux 100 milliards de dollars parfois évoqués jusqu'à présent – s'ajouteront aux avoirs de la Banque centrale tandis que les quatre milliards restants seront transférés au Trésor. « Cet argent peut être utilisé pour importer des biens nécessaires. (Il sera) placé dans des comptes sûrs » dans les banques étrangères, a ajouté M. Seif.
Les autorités ont également annoncé le retour de l'Iran au sein du système bancaire international SWIFT et l'ouverture de 1000 lettres de crédit par des banques étrangères, autant de mesures qui vont permettre à l'Iran de réintégrer l'économie mondiale.

« Récession et chômage »
Le président Hassan Rohani a, pour sa part, appelé hier à un effort général pour régler les problèmes économiques et sociaux du pays, à savoir « la récession et le chômage ». « Aujourd'hui est un commencement. Le commencement d'un jeune innocent qui était enchaîné injustement depuis 12 ans », a-t-il déclaré devant des acteurs économiques, faisant allusion aux sanctions internationales, dont la levée intégrale sera échelonnée sur dix ans. « Les moyens intérieurs ne sont pas suffisants (...). Le développement économique sans investissements étrangers est impossible », a poursuivi M. Rohani, répétant que l'Iran avait besoin de « 50 milliards de dollars d'investissements étrangers » par an pour assurer une croissance économique de 8 %.
Mais la chute du prix du pétrole, tombé sous les 30 dollars pour la première fois depuis 2003, handicape l'action du gouvernement. Cette chute avait suivi l'annonce par l'Iran d'une augmentation de sa production de 500 000 barils par jour, et pourrait être accentuée par l'annonce d'une hausse identique dans six mois. Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Iran produit actuellement 2,8 millions de barils par jour et en exporte un peu plus d'un million.
Téhéran compte donc sur l'élan de ses relations avec le monde pour obtenir des investissements étrangers. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a annoncé lundi qu'elle se rendrait en Iran au printemps pour améliorer la « coopération pratique », évoquant par ailleurs « un investissement majeur de l'UE dans nos relations bilatérales » avec l'Iran.
(Source : AFP)

L'Iran prévoit de récupérer 32 milliards de dollars d'avoirs bloqués dans les banques internationales avec la fin des sanctions économiques et financières par l'Onu, les États-Unis et l'Union européenne (UE) suite à l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire.Dans une première réaction à l'annonce samedi de la mise en œuvre de cet accord, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali...
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