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Liban - Crise des déchets

Nouvelles échauffourées dans le centre-ville

Des activistes arrêtés puis relâchés après des heurts au siège du ministère de l'Environnement.

Heurts entre les forces de l’ordre et des activistes qui essaient de libérer leurs camarades arrêtés lors d’une manifestation dénonçant la gestion par le gouvernement de la crise des déchets, à Beyrouth. Joseph Eid/AFP

Dix-huit activistes des collectifs « Nous demandons des comptes » et « Vous puez ! » ont été appréhendés hier matin par les Forces de sécurité intérieure et emmenés à la caserne Hélou pour y être interrogés, avant qu'ils soient relâchés en début de soirée.
L'arrestation des activistes, parmi lesquels se trouvaient des avocats, s'est produite lors du sit-in organisé par les collectifs « Nous demandons des comptes » et « Vous puez ! », en signe de protestation contre la corruption et « la logique de mafia » dans l'exportation des déchets, et en concomitance avec la tenue de la séance du Conseil des ministres, à la place Riad el-Solh. Le sit-in a d'abord eu lieu à proximité du Grand Sérail, puis devant le ministère de l'Environnement, immeuble des lazaristes.
Dans un communiqué qu'elle a publié en début de soirée, la Direction générale des Forces de sécurité intérieure (FSI) a décrit les circonstances de l'arrestation, indiquant que 15 personnes entrées de force dans le bâtiment qui abrite les locaux du ministère de l'Environnement (immeuble des lazaristes), ont été sommées d'en sortir. Mais devant leur refus d'obtempérer, elles en ont été évincées, pour être ensuite arrêtées sur instruction de l'autorité judiciaire compétente.
Le communiqué a ajouté que le fourgon des FSI transportant les personnes appréhendées a été la cible de jets de pierres, ce qui a provoqué une échauffourée entre les forces de l'ordre et les manifestants, se soldant par l'arrestation de trois d'entre eux. Et le communiqué de conclure : « Les FSI, qui remplissent leur rôle et leurs prérogatives sans intention hostile et sans velléité d'affrontement, demandent aux manifestants d'exprimer leurs opinions par les voies pacifiques, sans s'attaquer aux institutions et aux administrations publiques chargées de les protéger. »

Œufs pourris
En début de journée, les protestataires avaient entamé leur mouvement en lançant des œufs pourris en direction du Grand Sérail, demandant aux éléments des FSI de se tenir à l'écart. Ils avaient également tenté de démanteler les fils barbelés qui entourent le Sérail. Par la suite, des manifestants se sont dirigés vers l'immeuble abritant les locaux du ministère de l'Environnement, tentant d'en forcer l'entrée, ce qui leur a valu d'être battus, selon l'Agence nationale d'information (Ani).

Réunion du conseil de l'ordre des avocats
Dans l'après-midi, le bâtonnier de l'ordre des avocats de Beyrouth, Antonio Hachem, a appelé le conseil à une réunion à l'issue de laquelle il a chargé les avocats Hassan Bazzi, Rania Ghaith, Ali Hajj, Ourouba Haraké et Abbas Srour de défendre tous les activistes arrêtés durant la journée d'hier, déclarant que des contacts sont en cours pour la libération de l'avocat Wassef Haraké, et mettant en garde contre un durcissement de la position de l'ordre si ce dernier n'était pas libéré. On apprenait en fin d'après-midi que celui-ci ainsi que six autres activistes ont été libérés vers 16h, alors que deux autres étaient toujours retenus pour infraction au code de la route d'une valeur de 250 000 LL. Toutes les autres personnes arrêtées devaient en principe être relâchées dans la soirée.

Dix-huit activistes des collectifs « Nous demandons des comptes » et « Vous puez ! » ont été appréhendés hier matin par les Forces de sécurité intérieure et emmenés à la caserne Hélou pour y être interrogés, avant qu'ils soient relâchés en début de soirée.L'arrestation des activistes, parmi lesquels se trouvaient des avocats, s'est produite lors du sit-in organisé par les...
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