Le Conseil de sécurité de l'Onu a entamé mercredi des consultations d'urgence à huis clos à New York à la suite de l'annonce d'un nouvel essai nucléaire nord-coréen. Ces consultations entre les ambassadeurs des 15 pays membres avaient été demandées par Washington et Tokyo. Plusieurs résolutions de l'Onu interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique sous peine de sanctions.
A son entrée au Conseil, le représentant permanent adjoint britannique Peter Wilson a qualifié le nouvel essai nord-coréen de "violation flagrante des résolutions du Conseil" et a préconisé une réponse "énergique", évoquant un possible renforcement des sanctions internationales. Mais "les sanctions font partie d'une politique plus large", a-t-il ajouté. "Nous ne connaissons pas encore de manière définitive, a-t-il dit, la nature de cet essai", que Pyongyang a présenté comme celui d'une nouvelle bombe à hydrogène, beaucoup plus puissante que les précédentes.
L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a invité les membres du Conseil à "garder leur calme" et a souhaité une "réponse appropriée", sans autres précisions. "Nous allons travailler avec d'autres à une résolution sur des sanctions supplémentaires", avait déclaré auparavant à des journalistes l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft.
Dans un premier temps, selon un diplomate, le Conseil devrait se contenter de publier une déclaration condamnant fermement le nouvel essai, laissant le soin à ses experts et diplomates d'élaborer par la suite une résolution imposant de nouvelles sanctions ciblées.
Chacun des trois précédents essais nucléaires nord-coréens, en octobre 2006, mai 2009 et février 2013, a conduit à un alourdissement des sanctions internationales. Celles-ci visent notamment des établissements financiers ou des entreprises liées aux activités nucléaires ou balistiques nord-coréennes.
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