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Moyen Orient et Monde - Irak

Abadi : 2016 sera l’année qui mettra fin à la présence de Daech en Irak

Les forces irakiennes ont annoncé hier avoir « libéré » Ramadi, hissant le drapeau national sur le QG gouvernemental de la ville.

Les forces irakiennes ont annoncé hier avoir « libéré » Ramadi des combattants du groupe État islamique (EI), hissant le drapeau national sur le QG gouvernemental de la ville pour marquer leur plus grande victoire face à l’organisation jihadiste. Ahmad al-Rubaye/AFP

Le Premier ministre irakien Haider el-Abadi s'est engagé hier à libérer son pays du groupe jihadiste État islamique (EI), quelques heures après la reprise de la ville de Ramadi par les forces irakiennes. « Si 2015 était une année de libération, 2016 sera celle des grandes victoires qui mettront fin à la présence de Daech en Irak », a déclaré M. Abadi dans un discours télévisé, en utilisant un acronyme en arabe de l'EI. « Nous irons libérer Mossoul, qui sera le coup fatal infligé à Daech », a-t-il ajouté, en allusion à la deuxième ville irakienne, aux mains des jihadistes depuis juin 2014. Mais le Premier ministre n'a pas dit explicitement si Mossoul, située dans le nord du pays, serait le prochain objectif des forces irakiennes après Ramadi, ou si celles-ci comptaient auparavant reprendre d'autres localités ou secteurs.

M. Abadi a félicité les forces irakiennes pour la reprise totale aux jihadistes de Ramadi dimanche soir, sept mois après la perte de cette ville. Des soldats ont dansé l'arme levée à Ramadi, chef-lieu de la grande province d'el-Anbar situé à 100 km à l'ouest de Bagdad, pendant que des hauts commandants paradaient dans les rues de la ville qu'ils avaient perdue en mai.
Des Irakiens ont aussi manifesté dans plusieurs villes du pays pour célébrer cette victoire qui devrait redorer le blason de l'armée fortement critiquée pour son humiliante déroute en juin 2014 face à l'EI qui s'était emparé de vastes pans du territoire.

 

(Repère : Les places fortes gagnées ou perdues par l'EI en Irak et en Syrie)


« Ramadi a été libérée », a proclamé le général de brigade de l'armée Yahya Rassoul à la télévision d'État. « Si 2015 était une année de libération, 2016 sera celle des grandes victoires qui mettront fin à la présence de Daech en Irak », a déclaré quant à lui le Premier ministre Haider el-Abadi dans un discours télévisé, en utilisant un acronyme en arabe de l'EI. À Ramadi, l'armée a affirmé ne rencontrer aucune résistance depuis que les derniers combattants de l'EI ont quitté dimanche soir le QG gouvernemental.
Les militaires avancent toutefois avec prudence et se consacrent à la tâche titanesque de désamorcer les centaines de bombes et engins explosifs laissés par les jihadistes.

300 engins explosifs
« Daech a placé au moins 300 bombes et engins explosifs dans le QG et sur les routes », a expliqué un officier, Majid el-Fatlawi.
Quasiment tous les civils ont quitté le centre de Ramadi dévasté par les combats. Certains ont été évacués mais d'autres ont été utilisés comme boucliers humains par les jihadistes pour couvrir leur fuite, selon plusieurs témoignages. Il y a une semaine, les responsables irakiens estimaient que l'EI disposait près de 400 combattants à Ramadi. Il était impossible hier de déterminer combien ont été tués et combien ont fui.
Du côté des forces fédérales, aucun bilan officiel n'a été fourni mais selon des médecins une centaine de soldats blessés ont été hospitalisés à Bagdad pour la seule journée de dimanche.


(Lire aussi : L'EI a perdu 14% du territoire qu'il contrôlait en 2014)


La reconquête de Ramadi est survenue après des mois de préparatifs de l'armée qui avait resserré l'étau autour des jihadistes avant de reprendre progressivement des secteurs de la cité, avec le soutien crucial des frappes de la coalition internationale menée par les États-Unis.
L'assaut final a été lancé mardi dernier par les forces d'élite antiterroristes et l'armée contre le QG gouvernemental du centre-ville où les violents combats s'étaient concentrés jusqu'à la fuite des derniers jihadistes. Après la perte de Ramadi, l'EI contrôle toujours une grande partie de la province majoritairement sunnite d'el-Anbar, la plus grande d'Irak et qui est frontalière de la Syrie, de la Jordanie et de l'Arabie saoudite. Et il faudra beaucoup de temps pour que la vie normale reprenne à Ramadi. Des habitants ont à peine commencé à revenir dans les quartiers périphériques, reconquis par l'armée il y a plusieurs jours, pour évaluer les dégâts.

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commentaires (1)

Et sans les " milices" chiites. Sans cela c'est réglé en un trimestre sur la gueule de ces bactéries salafowahabites enfants de saoud.

FRIK-A-FRAK

15 h 06, le 29 décembre 2015

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Commentaires (1)

  • Et sans les " milices" chiites. Sans cela c'est réglé en un trimestre sur la gueule de ces bactéries salafowahabites enfants de saoud.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 06, le 29 décembre 2015

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