Martin Huth lors d’une tournée de la Croix-Rouge allemande auprès des réfugiés syriens.
L'Allemagne a considérablement intensifié son assistance au Liban, versant plus de 160 millions de dollars d'aide cette année au pays du Cèdre. Les fonds allemands sont dépensés pour venir en aide aux réfugiés syriens ainsi qu'aux communautés hôtes, précise un communiqué de l'ambassade d'Allemagne.
En outre, le gouvernement fédéral a fait d'importants dons au HCR et à l'Unrwa dans le cadre de leurs opérations régionales, qui touchent également le Liban. Depuis le début du conflit en Syrie, l'Allemagne a consacré plus de 1,4 milliard de dollars pour aider les populations vulnérables dans la région.
Le chargé d'affaires allemand, M. Martin Huth, a souligné que « l'Allemagne continuera à aider le gouvernement libanais à résoudre la crise des réfugiés, et à maintenir ainsi la stabilité sociale et économique du pays ». Au Liban, l'Allemagne est aujourd'hui active dans les domaines de l'éducation, de l'approvisionnement en eau, de la nutrition et de l'aide humanitaire. Berlin a soutenu dans ce cadre les opérations du Programme alimentaire mondial (Pam) dans le pays avec près de 50 millions de dollars. Ces fonds se sont traduits par une aide alimentaire destinée à des centaines de milliers de réfugiés syriens ainsi qu'à plus de 27 000 Libanais vulnérables.
L'Allemagne a également soutenu l'initiative du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur visant à scolariser gratuitement des enfants libanais et syriens, initiative baptisée « Race » (en anglais, Reaching All Children with Education). Elle a versé cette année dans ce cadre 71,5 millions de dollars. « Grâce à cette initiative, la République fédérale d'Allemagne et d'autres partenaires au développement ont contribué à l'inscription de 200 000 enfants libanais et 200 000 élèves syriens dans les écoles publiques », souligne le communiqué de l'ambassade.
M. Huth a rendu hommage, dans un message, aux efforts déployés par le gouvernement libanais dans ce domaine. « Le Liban est devenu un exemple à suivre sur la façon de donner accès à l'éducation aux réfugiés syriens. Aucun autre pays dans la région n'a si courageusement ouvert ses écoles publiques pour que les jeunes Syriens ne soient pas privés de leurs perspectives éducatives », a-t-il indiqué, notant cependant que plus d'efforts devraient êtres fournis. « Actuellement, uniquement 50 % des réfugiés syriens sont inscrits dans les écoles publiques. Nous devons également utiliser notre potentiel dans le domaine de la formation professionnelle ; la reconstruction en Syrie nécessitera une population qualifiée et instruite. Nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir une jeune génération syrienne perdue incapable de contribuer à cette importante tâche à venir », a-t-il souligné en conclusion.