Le chef d'état-major de l'armée de l'air a assuré, dans une interview donnée à la chaîne télévisée Rossiya 24, que l'aviation russe n'a jamais bombardé de civils depuis le début de sa campagne de frappes en Syrie, il y a près de trois mois.
L'ONG Amnesty International a accusé cette semaine la Russie d'avoir massivement bombardé des zones habitées et a même parlé de possibles crimes de guerre, ce dont s'est défendu Moscou.
Pour l'ONG, dont le siège est à Londres, la Russie a eu recours à "des bombes à sous-munitions", interdites par les conventions internationales, des bombes incendiaires et des "bombes non guidées" contre "des zones d'habitation à forte densité de population". Le ministère russe de la Défense avait de son côté qualifié ces accusations de "fausses" et de "sans preuves", son porte-parole affirmant qu'il "n'y avait rien de concret ni de nouveau" dans ce rapport.
(Lire aussi : Poutine assure que les frappes russes aident Assad, mais aussi l'opposition modérée)
Amnesty se penche en particulier sur six raids qui ont touché les provinces de Homs (centre), d'Idleb (nord-ouest) et d'Alep (nord) entre le 30 septembre, date du début des attaques aériennes russes, et novembre, et qui ont provoqué la mort d'"au moins 200 civils et (d') une dizaine de combattants". "Certaines frappes aériennes russes semblent directement viser des civils ou des biens à caractère civil", a commenté Philip Luther, directeur d'Amnesty pour le Moyen-Orient, d'après lequel "ces attaques peuvent constituer des crimes de guerre", car "aucune cible militaire ni aucun combattant ne se trouvait dans l'environnement immédiat".
"Les forces militaires n'ont jamais touché de cible civile", a affirmé le général Viktor Bondarev. Les pilotes russes, qui sont selon lui parfaitement entraînés, "n'ont jamais manqué leur cible et n'ont jamais touché (...) des lieux jugés sensibles, comme des écoles, des hôpitaux ou des mosquées", a-t-il ajouté.
La Russie est engagée militairement en Syrie pour soutenir le régime du président syrien Bachar el-Assad et affirme effectuer des raids aériens contre les "groupes terroristes", dont le groupe Etat islamique. Mais les pays occidentaux et arabes accusent Moscou de frapper l'opposition modérée et d'autres groupes de l'insurrection sunnite, plutôt que l'EI.
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commentaires (6)
De plus en plus aSSaSSin bääSSdiot que (c)hébél lionceau, l'aSSadiot !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 36, le 28 décembre 2015