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Moyen Orient et Monde - Reportage

Au large de la Syrie, le Moskva soutient la campagne aérienne russe

Fleuron de la flotte de la mer Noire basée en Crimée, le Moskva est le plus grand navire de guerre dépêché par Moscou au large de la Syrie. Max Delany/AFP

Sur le croiseur lance-missiles Moskva au large de la côte syrienne, le capitaine Alexander Shvarts exhibe le système de défense aérienne russe. « Il peut tirer en une fois 12 missiles d'une portée de 70 km », lance-t-il.
Fleuron de la flotte de la mer Noire basée en Crimée, le Moskva est le plus grand navire de guerre dépêché par Moscou au large de la Syrie pour soutenir les frappes de l'aviation russe venue au secours du régime de Bachar el-Assad dans sa guerre contre les rebelles. Le croiseur patrouille une zone à 13 km au large des côtes syriennes dans l'est de la Méditerranée.
Il y a trois semaines, le navire, datant de l'ère soviétique et construit en 1983, était positionné plus loin des côtes pour protéger les bateaux ravitaillant une base établie par la Russie en territoire syrien. Mais après la destruction, le 24 novembre au-dessus de la Syrie, d'un avion militaire par un F-16 turc, le Moskva s'est approché de la côte pour pouvoir protéger les appareils russes. « Maintenant, notre fonction principale est d'apporter une couverture aérienne à la base de Hmeimim et aux avions russes qui mènent leurs missions au-dessus de la Syrie », explique devant les journalistes le capitaine Shvarts en parlant de la base située près de Lattaquié dans l'Ouest syrien.

Capacité nucléaire
Intervenue dans le conflit le 30 septembre, la Russie a intensifié sa campagne en Syrie depuis la mer avec des tirs de missiles de croisière à partir d'un sous-marin en Méditerranée et de navires de guerre en mer Caspienne plus loin à l'est. Le Moskva est cependant équipé pour opérer en premier lieu contre des vaisseaux en mer et des avions dans l'air. Il n'a utilisé aucun de ses équipements militaires pour l'opération en Syrie. Le navire est équipé de missiles antivaisseau Vulkan, pouvant être armés de têtes nucléaires, mais il n'y en a actuellement pas à bord.
« Ce serait comme tirer sur un moineau avec un canon, explique le porte-parole militaire Igor Konashenkov durant la visite guidée sur le navire. Ce ne sont pas les armes adéquates pour tirer sur nos cibles en Syrie. » Après que des F-16 turcs ont abattu le Sukhoï-24 russe, Moscou avait également dépêché son système de défense aérienne le plus moderne S-400 à la base de Hmeimim.
Le système a une portée et une capacité qui de loin surpassent les équipements militaires du Moskva. Mais en envoyant un grand navire de guerre comme le Moskva, avec un équipage de quelque 500 personnes, le Kremlin semble vouloir envoyer un message de force.

Première visite guidée
Durant la visite organisée par le ministère de la Défense pour quelques dizaines de journalistes de Russie, Syrie et autres, la première du genre sur un navire impliqué dans les opérations en Syrie, l'armée a fièrement vanté son vaste et impressionnant arsenal. Les énormes tourelles pivotent d'avant en arrière, et les systèmes de lancement de roquettes sont prêts pour les caméras. « Globalement, avec le Moskva, nous avons 11 vaisseaux dans cette zone impliqués dans l'opération, y compris des navires de débarquement, des vaisseaux lance-missiles plus petits et des bateaux de ravitaillement », explique le commandant Oleg Krivorog. Le Moskva continue de patrouiller au large de la côte syrienne et ne semble pas prêt de rentrer de sitôt au port de Sébastopol. « Nous attendons une rotation et un nouvel équipage, explique le capitaine Shvarts à la fin de la visite. Quant à la date de la fin de notre mission, je n'en parlerai pas. »
Max DELANY/AFP

Sur le croiseur lance-missiles Moskva au large de la côte syrienne, le capitaine Alexander Shvarts exhibe le système de défense aérienne russe. « Il peut tirer en une fois 12 missiles d'une portée de 70 km », lance-t-il.Fleuron de la flotte de la mer Noire basée en Crimée, le Moskva est le plus grand navire de guerre dépêché par Moscou au large de la Syrie pour soutenir les frappes...

commentaires (3)

"Moskva" ? Sûrement encore une autre marque de leur multitude de frelatées Vodkas style Stolichnaïa, Moskovskaïa, Krepkaïa etc. E La Nave Va !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 28, le 19 décembre 2015

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Commentaires (3)

  • "Moskva" ? Sûrement encore une autre marque de leur multitude de frelatées Vodkas style Stolichnaïa, Moskovskaïa, Krepkaïa etc. E La Nave Va !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 28, le 19 décembre 2015

  • SANS L'ENTENDEMENT (CONNIVENCE) MASTODONTO-OURSIEN ET LE FEU VERT L'OURS N'AURAIT JAMAIS BOUGÉ UN DOIGT... SINON IL L'AURAIT FAIT DÈS LE DÉBUT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 12, le 19 décembre 2015

  • Il a fallu l'intervention armée de la Russie pour obtenir un plan d'action politique à l'ONU. Que de victimes, pour rien ... Compteraient elles si peu pour nos amis de l'Occident ?

    Sam

    10 h 52, le 19 décembre 2015

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