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Culture - En librairie

Jean-Marie Kassab se réfléchit dans « Les yeux d’Astrid »

C'est un jeune auteur de 55 printemps qui s'adresse à « tous ceux qui souffrent d'obsessions quitte à perdre le sens de la vie ». Il signe son premier roman à la librairie Antoine des Souks de Beyrouth, le 21 décembre à 17h.

Depuis toujours épris de littérature, Jean-Marie Kassab, scientifique de carrière, s'est finalement décidé, la cinquantaine passée, à se lancer dans l'écriture. Il vient de publier aux éditions Persée son premier roman. Un petit récit de vie de quelque 155 pages dans lequel il a mis beaucoup de ses convictions, de ses croyances et de sa philosophie positive. Quatre questions pour en savoir plus sur les leviers de son écriture.

Vous avez un background scientifique. Qu'est-ce qui a provoqué en vous le déclic de l'écriture ?
J'ai toujours été tenté par l'écriture, mais la rédaction d'un livre est une entreprise ardue qui nécessite énormément de détermination et de labeur. Les circonstances ont voulu dernièrement que je puisse y consacrer l'énergie nécessaire. Cela dit, la séparation entre la science et l'art n'existe pas pour moi, or l'écriture est classifiée comme étant un art. C'est simplement une manière de voir les choses (...). L'architecture, par exemple, est une science pure et exacte alors que son aboutissement, l'œuvre qui en résulte, est purement artistique. Et puis, l'interaction des disciplines est inévitablement enrichissante...

Un premier roman a très souvent des accents autobiographiques, est-ce le cas de « Les yeux d'Astrid » ? Toute ressemblance avec des personnes ayant réellement existé serait-elle purement fortuite ?
Pas du tout, serait ma réponse spontanée. Toutefois, et sans le vouloir, la personnalité de l'écrivain s'immisce toute seule dans la narration mais aussi dans les personnages pour en faire un amalgame d'imaginaire et de vécu. Cependant, pour réussir un roman et lui insuffler suffisamment de réalisme, il faut pouvoir donner leur liberté aux personnages. (...) Francis, dans Les yeux d'Astrid, aurait pu facilement exister. Astrid n'est pas non plus un personnage impossible. Mais c'est leur rencontre fortuite qui a donné son existence au roman.

Ce petit récit semble comporter plusieurs messages : ne pas ruiner sa vie à essayer de s'enrichir ; les secondes chances qu'il faut savoir saisir ; l'influence déterminante de l'enfance, ou l'effet boomerang des actions que l'on accomplit dans la vie... À qui vous adressez-vous à travers ce livre ?
Loin de vouloir prôner l'adage que l'argent ne fait pas le bonheur, je dirais simplement que l'argent pourrait y contribuer sans que la course après la fortune matérielle ne soit obsessive ou même autodestructrice. Pour ce qui est de secondes chances, je crois qu'elles existent toujours, il faut simplement les saisir, être aux aguets pour rebondir. Quant au sujet de l'enfance, je trouve qu'elle a un effet de levier sur toute notre existence. Le moindre acte ou événement vécu durant notre première jeunesse est ancré dans notre mémoire et s'amplifie avec les années, négatif soit-il ou positif, pour faire de nous l'adulte que nous sommes. Loin de vouloir jouer au psychologue que je ne suis pas, je crois que nos émotions sont structurées durant l'enfance.
Enfin, je m'adresse à tous ceux qui souffrent d'obsessions quitte à perdre le sens de la vie. (...) Je m'adresse aussi à ceux qui pensent que leur existence est prédestinée et que leurs choix leur sont imposés. Souvent, notre bonheur aussi bien que nos malheurs sont les résultats d'actes précédents, parfois ignorés ou non perçus, même minimes. Vous parlez de boomerang, je dirai simplement une pierre jetée dans l'eau et qui ferait immanquablement des vagues.

Avez-vous d'autres ouvrages en chantier ?
La rédaction de la suite des Yeux d'Astrid est en cours, ainsi que celle de la suite d'un autre roman d'un tout autre genre celui-là, un thriller intitulé Le guérisseur qui paraîtra bientôt. D'autres romans sont aussi en gestation.

Z.Z.

Depuis toujours épris de littérature, Jean-Marie Kassab, scientifique de carrière, s'est finalement décidé, la cinquantaine passée, à se lancer dans l'écriture. Il vient de publier aux éditions Persée son premier roman. Un petit récit de vie de quelque 155 pages dans lequel il a mis beaucoup de ses convictions, de ses croyances et de sa philosophie positive. Quatre questions pour en...

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