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À La Une - Liban

Présidentielle : le compromis Frangié a du plomb dans l'aile malgré les contacts

Samy Gemayel juge "honteux" que le dossier présidentiel se décide à l'étranger.

Le chef des Marada, Sleiman Frangié, le 7 décembre 2015. REUTERS/Omar Ibrahim

Douchés par les positions des leaders chrétiens du pays exprimées ces derniers jours, les espoirs d'un compromis autour d'une élection du chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence libanaise, initié par le leader du Courant du Futur, l'ancien Premier ministre Saad Hariri, continuaient dimanche à s'amenuiser à la suite d'une série de contacts entre les protagonistes du dossier.

Hariri contacte Geagea et Gemayel
L'initiative de M. Hariri a fait grincer des dents dans les rangs des pôles chrétiens du 14 Mars. Samedi, le leader du Courant du Futur s'est longuement entretenu au téléphone avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le chef des Kataëb, Samy Gemayel. Selon des informations de la chaîne locale LBCI, citant une source anonyme au sein des FL, MM. Hariri et Geagea se sont accordés lors de leur entretien qui a duré une heure sur la nécessité de régler leurs différends loin de toute polémique et de garder ouvert les canaux de communication entre eux, à travers des contacts directs ou via des intermédiaires. Les deux hommes ont cependant campé sur leurs positions sur ce dossier, ajoute cette source.

Dimanche, M. Gemayel a fait valoir que "le problème de la classe politique libanaise, c'est que la majorité des partis entretiennent des liens privilégiés avec l'étranger". "Il est honteux que le dossier présidentiel se décidé à l'étranger", a-t-il dit lors d'une cérémonie organisée par les Kataëb à l'occasion de l'adhésion de nouveaux membres. "Personne ne peut nous obliger à nous positionner contre nos principes", a-t-il poursuivi.

Plus tard dans la journée, le bureau du leader du Courant du Futur a affirmé dans un communiqué que MM. Hariri et Frangié se sont entretenus au téléphone. Les deux hommes ont discuté "des derniers développements politiques autour des contacts en cours" en vue de l'élection d'un chef de l'État et "ont réaffirmé leur volonté de poursuivre le dialogue", selon le texte.

 

(Lire aussi : Compromis présidentiel : y croire ou pas...)

 

Nasrallah réaffirme son soutien à Aoun
Du côté du 8 Mars, la rencontre qui s'est déroulée dans la nuit de jeudi à vendredi entre M. Frangié et le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, consacrée au dossier de la présidentielle, a, semble-t-il, été l'occasion pour ce dernier de réaffirmer son soutien à la candidature du chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, Michel Aoun.
Selon plusieurs sources concordantes citées par les quotidiens locaux An-Nahar et As-Safir, Hassan Nasrallah aurait expliqué au chef des Marada que M. Aoun restait le candidat du 8 Mars à la présidentielle, exprimant également sa volonté que la coalition vote d'une seule et même voix.
La rencontre entre les deux hommes s'était déroulée au lendemain d'une rencontre entre le leader des Marada et M. Aoun à Rabieh, une rencontre décrite comme tendue par plusieurs sources.

La 33e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République libanaise a été fixée au 16 décembre, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint lors de la précédente séance.
La présidence est vacante depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. 

 

 

 

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commentaires (4)

En réalité, tout se résume au fait que l'aSSadiot étant foutu d'office, l'Arabie a voulu donné une certaine compensation à l'Iran Per(s)cé par le biais de la "candi dature" ce grand enfant gâté. Une sorte de garantie, donc, quand à "l'avenir" de l'existence même de son héZébbb au Liban.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 51, le 14 décembre 2015

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Commentaires (4)

  • En réalité, tout se résume au fait que l'aSSadiot étant foutu d'office, l'Arabie a voulu donné une certaine compensation à l'Iran Per(s)cé par le biais de la "candi dature" ce grand enfant gâté. Une sorte de garantie, donc, quand à "l'avenir" de l'existence même de son héZébbb au Liban.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 51, le 14 décembre 2015

  • SEUL EFFET DU COUP DE MAÎTRE DE SAAD HARIRI C'EST QU'IL A RÉUSSI À SEMER LA ZIZANIE DANS LE CAMP ADVERSE Où... MÊME SI LE HEZBOLLAH ANNONCE QUE LE PARAVENTISSIME EST TOUJOURS SON CANDIDAT... N'EMPÊCHE QU'IL S'ATTENDAIT QUE CE DERNIER SE DÉSISTE... SENTIMENT D'AIGREUR AJOUTÉE CHEZ LE PARAVENTISSIME À TANT D'AUTRES SENTIMENTS PASSÉS... TOUS DE SES (ALLIÉS) ET MAÎTRES PERC(S)ÉS RÉGIONAL ET LOCAL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 06, le 13 décembre 2015

  • Saad Hariri en présentant la candidature de Sleiman Frangié savait pertinemment que Hassan Nasrallah la refuserait. Ainsi Hariri a démontré à tous les libanais sincères que le Hezbollah ne veut, en fin de compte, que l'Assemblée constituante pour diviser le pouvoir et les institutions en trois tiers, sunnites-druzes, chiites et chrétiens. Cqfd.

    Un Libanais

    15 h 58, le 13 décembre 2015

  • Saad Hariri en présentant la candidature de Sleiman Frangié savait pertinemment que Hassan Nasrallah la refuserait. Ainsi Hariri a démontré à tous les libanais sincères que le Hezbollah ne veut, en fin de compte, que l'Assemblée constituante pour diviser le pouvoir et les institutions en trois tiers, sunnites-druzes, chiites et chrétiens. Cqfd.

    Un Libanais

    15 h 43, le 13 décembre 2015

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